Ans Persoons: "On obtient le contrôle lorsqu'on inclut tout le monde"

Le discours du 11 juillet de l'échevine des Affaires flamandes de la Ville de Bruxelles Ans Persoons (SP.A) évoquait surtout la capitale. Le ton était bien différents de celui du ministre-président flamand Geert Bourgeois (N-VA) dimanche.

Persoons a commencé avec une citation du poète anglais du XVIIe siècle: “No man is an island entire of itself; every man is a piece of the continent, a part of the main.” ("Aucun homme est une île en soi; chaque homme est une partie du continent"). Elle évoquait ainsi des problèmes globaux comme le Brexit et la crise des réfugiés, et le besoin de renforcer le sentiment de cohésion.

Persoons a fait la louange des Bruxellois, qui après les attentats du 22 mars ne se sont pas laissés diviser. Et elle en a profité pour rappeler l'importance du tousensemble: "La meilleure équipe gagne, pas les meilleurs joueurs, l'Euro aura au moins eu le mérite de nous apprendre cela."

"Notre société peut uniquement avancer, évoluer, si nous tirons tout le monde vers le haut, et si personne n'est poussé par-dessus bord s'il ne peut pas suivre." Et à Persoons d'appliquer ce même principe à l'enseignement. "Nous pouvons nous concentrer sur une élite des meilleurs élèves, ou faire en sorte que tous nos enfants reçoivent un enseignement digne de ce nom."

Le contraire de Bourgeois
Les propos de Persoons étaient bien différents des propos tenus par le ministre-président flamand Geert Bourgeois. Il a plaidé pour la cohésion de la "nation" flamande. Bourgeois a dit qu'il fallait clairement dicter leurs droits et devoirs aux nouveaux arrivants et apprendre nos valeurs aux jeunes. "Il est de notre devoir de renforcer le sentiment de cohésion, le sentiment de former une nation."

Un message bien différent de Persoons donc, qui a repris les propos de la politicienne britannique assassinnée Jo Cox : “We are far more united and have far more in common with each other than things that divide us." ("Nous avons bien plus en commun que de choses qui nous divisent.")

Les deux tiers du discours de Ans Persoons traitaient de la solidarité internationale et de Bruxelles. Et au moment d'évoquer la Flandre, elle a terminé avec la conclusion suivante: "Le désir de créer un bloc indépendant et "pur" comme à l'époque semble surtout engendrer de l'incertitude et de la division interne." Dimanche, Bourgeois avait demandé plus d'autonomie pour la Flandre à l'aide d'une nouvelle réforme de l'état en 2019.