Resto: La Bottegga della Pizza

Avant Roberto Casula, Bruxelles ne connaissait la pizza que sous sa forme la plus banale. Une version globalisée qui passait sous silence tout le potentiel gastronomique de ce met venu de Sicile. Et puis vint Roberto.

Dans sa cantine de poche saint-gilloise, il nous a ouvert les yeux et le palais. On y découvrait un ovni comme la tonno e cipolla, une pizza « blanche » – c’est-à-dire sans tomate et à base de fior di latte, un fromage à pâte filée -, d’oignons rouges de Calabre et surtout de thon rouge frais coupé en sashimi. Une révolution doublée d’une révélation. Seul problème : en raison de l’exiguïté du lieu, c’était happy few only.

Bonne nouvelle, l’homme aux tatouages mélanésiens signés Bruno Kéa vient d’ouvrir un nouveau restaurant, plus grand, au Sablon. Le lieu est à son image : rock’n’roll. Au programme décoratif, un mélange entre nappes à carreaux cirées, éclairage brutal, chaises en bois, grands miroirs, et pots de fleurs. En entrée, pas la peine d’aller chercher plus loin que l’excellent antipasto bottega (12 euros). Ce sont surtout les légumes froids vinaigrés, préparés maison, qui font la différence : courgettes, poivrons, artichauts et cime di rapa, un délice proche du brocoli. Le tout servi avec une focaccia tout juste sortie du four.

En plat, on opte forcément pour une pizza. En l’occurrence, une merveille, la Siciliana (12,50 euros) dont le goût prononcé résulte d’une composition anchois, olives noires, câpres, ail et basilic. Le bonheur vient également du fait que le prix peu élevé du plat invite à se lâcher sur le vin. Ainsi d’une merveille nature septentrionale venue du Trentin et signée Elisabetta Foradori (49 euros). Un reproche ? Le seul : l’impossibilité de payer par carte.

di/ma/Tu > do/je/Th: 12.00 > 15.00 & 18.00 > 23.00
vr/ve/Fr > zo/di/Su: 12.00 > 23.00