Le nouveau festival Bruxelles/Africapitales investit les Halles pour trois semaines de créations multidisciplinaires et de rencontres entre Bruxellois, Afroxellois et Africains.

Les Halles, avec toute leur expérience d’événements cocréatifs comme les Assemblées d’Avril, étaient le terreau idéal pour la première édition de cet événement patchwork. Une exposition de sculpture rencontre un dîner conceptualisé, des spectacles, du cinéma, un marché de créateurs, des soirées dédiées aux politiques du plaisir (et de la danse), des réflexions sur les diasporas africaines et des rencontres autour des milles nuances du tissu africain. Pour élaborer le programme Christophe Galent, Directeur, n’était pas seul. Il a pu compter sur Bwanga Pilipili, comédienne, qui a fait le lien avec les différents collectifs comme Nymphose, Café Congo ou Roots Events.

Quelle est l’origine de ce projet Africapitales ?
Christophe Galent :
C’est dans la ligne du travail des Halles depuis plusieurs années. Bruxelles est une ville de diversité avec une présence marquée de diverses communautés africaines. Des « Afroxellois » pour qui se posent des questions autour de leurs multiples appartenances. Et puis il y a ce programme des Capitales Africaines de la Culture qui a aussi la volonté de s’adresser aux diasporas, ce qui n’est pas simple parce que ça ne veut pas dire la même chose ici et là-bas. D’où cette idée de créer les conditions pour un dialogue de trois semaines entre Bruxellois, Afroxellois et Africains.Quelle est la spécificité de ce festival ?
Bwanga Pilipili : La spécificité, c’est cette carte blanche, sans mauvais jeu de mots, donnée aux collectifs de la diaspora pour le visuel, le choix des artistes et les questions qu’on voulait traiter. C’est un festival qu’on porte ensemble. On inverse le rapport de force habituel entre les opérateurs et les artistes. On va ainsi découvrir tout un tas d’artistes qui créent et qui existent à Bruxelles et en Belgique. C’est un festival où j’aurais voulu venir quand j’étais enfant et auquel mes parents auraient pu assister. Ce sera un temps fort pour des découvertes artistiques, culinaires mais aussi pour partager des idées et des questions sur des thématiques actuelles importantes, comme la migration.

Son ADN, c’est la participation et la cocréation ?
Pilipili : On est allé à la rencontre des gens de Bruxelles dans toute sa mixité. Si je vais écouter des femmes et des hommes à Clémenceau, je n’entendrai pas la même chose que sur la place du Châtelain, la rue de la Loi ou la place du Jeu de Balle. Ce qui nous manquait, c’est la représentation dans la fiction de ces voix-là, de ces personnages. On récupère des graines individuelles de parole pour en faire quelque chose.
Galent : Notre envie, c’est transformer le rapport à la création du côté des artistes et du côté du public. On attend que des propositions émergent de ces rencontres. Il n’y a pas de scène, pas de gradins. On crée les conditions d’une zone floue dans laquelle on peut bricoler quelque chose.

Les bons plans

Cheikhats des temps nouveaux

Une troupe d’hommes habillés en femmes reprennent le répertoire des Cheikhats, chanteuses populaires mises à l’écart par la modernité et le pouvoir colonial. En se réappropriant ce répertoire engagé de l’Aïta, tombé en désuétude, le Kabareh Cheikhats reconcilie de manière surprenante tradition et subversion.

1678 Kabareh Cheikhats

Kabareh Cheikhats

Âme d’enfant

Entre performance, installation et chorégraphie, le Nigérian Qudus Onikeku rejoint son enfant intérieur pour Spirit Child, un spectacle en état de transe. Embarqué dans un voyage méditatif dans le monde des rêves et des esprits, il n’est jamais loin de celui, plus âpre, des vivants où il choisit de rester.

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Child Spirit

Ca se passe à Bruxelles

Au cœur du festival : Gens de Bruxelles. Des portraits-récits d’habitants de Bruxelles pour servir de détonateurs créatifs à de jeunes artistes invités. Dans ce processus de création et de relecture en quatre temps, chaque étape sera différente. À certains moments, ça penchera plus vers la danse, à d’autres vers le théâtre.

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