Magadan, ville de Sibérie extrême-orientale construite par des prisonniers à la fin des années 20 et où Staline a envoyé des déportés pour y exploiter les mines d'or et d'argent, est aujourd'hui abandonnée de tous. Dans cette ville où le sol ne dégèle jamais, un vieil homme se souvient et écrit son ennui dans une lettre qu'il n'envoie à personne. La haine qu'il a pour cette ville nourrit son envie perverse d'y rester, pour pouvoir la critiquer encore plus, pour pouvoir regarder ses habitants, les maudire dans les yeux. Margarita Clarendon a écrit ce texte en pensant à la nécessité du don et de la mémoire. Le refus de reconnaître les erreurs du passé est- il autre chose qu'une volonté d'oublier ? Les cinq comédiens de la compagnie française Les Rivages se sont emparés de ce texte d'une voix commune pour en faire un choral tragique et vibrant. Le plateau de théâtre devient un espace de rituel collectif de partage. Comme pour se souvenir ensemble et reconstruire ce qui a été longtemps nié. Entre soi-même et l'immensité, les distances sont abolies.

MAGADAN, PORTRAIT D'UNE VILLE DE SIBÉRIE EXTRÊME-ORIENTALE
26 & 27/5, 20.30, La Clarencière, www.laclarencière.be

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