Une ritournelle rattache ce film urbain brut et joliment dérangé à la réalité tristement dérangée, à travers des flashs info en provenance de l’étranger sur l’attentat terroriste dans le Musée Juif, rue des Minimes, en mai 2014, ayant coûté la vie à quatre personnes.

Ce film réalisé avec peu de moyens mais avec un grand élan artistique est un patchwork. On observe des acteurs qui jouent des témoins de l’attentat. Un virus de danse infecte de plus en plus de Bruxellois. Il est fait référence à un fléau de danse ayant touché Molenbeek en 1564 : un cas possible d’hystérie collective et de transe d’origine traumatique.

Les Marolles et notamment les tours de logements sociaux en décrépitude aux alentours se relèvent être un décor très cinématographique. La meilleure partie sont les fragments où deux Marolliens excentriques partagent leurs délires et fantaisies.

Le caractère parfois trop maniéré de ce film anarchiste et expérimental est largement compensé par une pure poésie cinématographique, comme, par exemple, cette scène brillante dans l’ascenseur qui relie les Marolles à la Place Poelaert. La boutade sur laquelle se clôture le film est, elle aussi, une trouvaille magistrale.

> Hamsters. BE, dir.: Martine Doyen, act.: Jean-Pierre Rostenne, Frédéric Rolland, Veerle Vaes

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