L’action que traduit le titre Plaire, aimer et courir vite masque qu’il s’agit d’un pur film français à dialogues et à haute teneur littéraire.
La chaude empathie, la sobriété sensible et le sujet poignant en font également l’un des meilleurs films de Christophe Honoré, son plus personnel aussi. Non pas que Les Chansons d’amour, Ma Mère, La Belle Personne et Métamorphoses soient des brouillons. Tout comme Robin Campillo dans 120 Battements par minute, il immerge le spectateur dans la France des années nonante et ressuscite les ravages du sida. Campillo est plus direct et brutal, Honoré plus indirect et intime.
Sans le voir venir, un étudiant breton et un écrivain parisien tombent amoureux. Pour Arthur (l’acteur à garder à l’œil Vincent Lacoste), c’est la première fois, pour Jacques (le passionnel Pierre Deladonchamps), la dernière. Il a le sida et ne sait pas très bien s’il peut se permettre une courte idylle. Un mélodrame de cette envergure exige une grande finesse, une qualité qui n’est pas étrangère à Christophe Honoré.
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