1617 RESTO Arthur Orlans
Review
Score: 4 op 5

Cousu main

Michel Verlinden
© BRUZZ
24/05/2018

Un ancien tailleur reconverti en bar à cocktails, tel est le scénario d’Arthur Orlans, nouvelle enseigne en vue de la rue Antoine Dansaert. Verdict ? Vaut amplement le détour.

Un lieu abouti, d’une extrême cohérence. C’est ce que l’on se dit en sortant d’Arthur Orlans. On ne s’explique toujours pas comment une telle adresse pouvait être quasi déserte lors de notre visite, un samedi soir qui plus est. C’est à l’extérieur que la soirée a débuté : une petite terrasse urbaine classieuse ponctuée d’assises en osier recouvertes de fourrure. Sympa mais pas vraiment de tout repos quand on connaît l’agitation de la rue Antoine Dansaert.

Après un verre, on se décide à se replier vers l’intérieur. Là, on est littéralement bluffé par le décor. Moquette en tartan, abat-jours à franges, murs lambrissés… l’esprit est celui d’un speakeasy new-yorkais croisant l’atmosphère britannique d’un club pour gentlemen. De nombreux détails – pipes anciennes, étuis, vieille horloge, tabourets rouges… - ajoutent à la pertinence de l’ambiance. Cette mise en scène est signée par Francesco Ravo, architecte d’intérieur dont la signature a été apposée sur de nombreuses adresses de la capitale, de Rosa au Spirito, en passant par le Mirano. En revanche, on aime moins la multiplication des bouteilles de Monkey 47, gin autrefois artisanal qui a vendu son âme au grand capital.

Un coup d’œil à la carte permet de comprendre que l’établissement est « First Official Worldwide Flagship Bar » de cette marque désormais entre les mains du groupe Pernod Ricard. Côté accueil et service, c’est aux petits oignons, deux jeunes femmes sont au taquet, à la fois efficaces et agréables. Quid du nerf de la guerre, à savoir les cocktails ? C’est d’abord un Scroppino (15 euros) qui épate. Sortie du shaker de Gino Baldan - neveu du célèbre Filippo Baldan, ancien barman du Bar dessiné du SAS Radisson -, la préparation réinterprète le Colonel italien, soit un mélange de sorbet citron et de vodka. Ici, la recette consiste en de la vodka Elyx infusée aux agrumes, de la granita sicilienne, du champagne et de la main de Bouddha (le cédrat asiatique).

Bref, un joli condensé de fraîcheur témoignant d’un bel équilibre. Bien vu, la boisson est accompagnée d’un verre d’eau aromatisée et surtout d’un plateau raffiné panachant fruits frais, délicieuses olives charnues et bananes séchées. Difficile de s’arrêter en si bon chemin. On commande alors un Corpse Reviver #2 (14 euros) qui s’appuie sur l’excellent Triple Sec de Pierre Ferrand. Rien à redire : le goût intense d’orange fait merveille. Du bel ouvrage.

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