En guerre, n’est-ce pas un titre un peu démesuré pour le compte rendu cinématographique d’un conflit social ? Pas tant que ça. Avec le même naturalisme bouleversant que dans La Loi du Marché, Stéphane Brizé met en scène le combat de 1100 ouvriers contre la fermeture de leur usine productrice de pièces automobiles.

Deux ans plus tôt, un gel des salaires et le non-paiement des heures supplémentaires avaient été négociés en échange de la survie de l’entreprise. Et voilà que les patrons reviennent sur cet accord, défendant leur décision cruelle avec une rhétorique et une démagogie éhontées au point que l’on finit par comprendre pourquoi certains ouvriers veulent en venir aux mains. Au diable le parachute doré, ils veulent conserver leur travail. L’usine fait du profit. Le film engagé
En guerre s’ouvre sur une citation de Bertolt Brecht qui fait craindre le pire : « Celui qui combat, peut perdre ». Brizé et sa tête d’affiche Vincent Lindon ne livrent pas un conte de fées mais un film de guerre bruyant, brutal et sordide avec la particularité que c’est seulement pendant les mois et les années après la bataille que tombent les victimes.

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