Le raz-de-marée #meetoo qui a cloué au pilori une poignée d’agresseurs et de sexistes de premier plan s’est déchaîné en automne. Mais au printemps déjà, la réalisatrice et scénariste Kaouther Ben Hania condamnait la misogynie et le patriarcat dans la Tunisie post-révolutionnaire alors qu’elle présentait au Festival de Cannes le successeur très noir mais non pas désespéré du Challat de Tunis.

Lors d’une fête, une jeune femme est brutalement violée dans la rue (hors cadre) par un groupe de policiers. Elle rassemble tout son courage pour porter plainte la nuit même mais se heurte à un mur d’incompréhension, d’opposition, d’intimidation et de réprobation.

Elle atterrit finalement au commissariat de police où travaillent les coupables. Quoi de plus terrible et de traumatisant ?

Le titre évoque les contes mais ce film suffocant et combatif est profondément ancré dans la réalité. Un cruel cauchemar. Le choix de neuf plans-séquences était-il judicieux ?

Ben Hania a-t-elle poussé trop loin la mise en contexte ? Ce qui est sûr, c’est que son film très dur dit ce qui doit être dit et ça, c’est puissant.

> La belle et la meute. TN, FR, 2014, dir.: Kaouther Ben Hania, act.: Mariam Al Ferjani, Ghanem Zrelli

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