1613 Razzia
Review
Score: 3 op 5

Razzia: vivre selon ses désirs ne semble pas gagné d’avance au Maroc

Sophie Soukias
© BRUZZ
25/04/2018

« Heureux celui qui vit selon ses désirs », dit un proverbe amazigh. Razzia s’ouvre en 1988 au milieu des montagnes berbères. Le processus d’arabisation et de salafisation du Maroc va bon train.

Un peu moins de trente ans plus tard, nous voilà à Casablanca. Hakim, Salima, Joe et Inès luttent pour être eux-mêmes dans une société qui engloutit ses minorités.

Salima est une femme libérée qui aime fumer, danser et sentir le vent caresser ses jambes dénudées. Hakim, jeune chanteur qui rêve de devenir le Freddie Mercury du Maroc, doit affronter chaque jour les insultes homophobes de ses voisins. Joe, patron juif d’un restaurant, peine à trouver l'amour. Inès, ado des beaux quartiers, découvre son homosexualité dans la solitude la plus totale.

Menacé de mort

Vivre selon ses désirs ne semble pas gagné d’avance au Maroc. Et le réalisateur Nabil Ayouch (Les Chevaux de Dieu) en connaît un rayon puisque son film précédent Much Loved (2015), une plongée dans le quotidien de prostituées à Marrakech, lui a valu d’être menacé de mort.

Loin de se décourager, le cinéaste continue de vivre au Maroc pour y délivrer son message, dans l’espoir de faire bouger les lignes. Si Razzia est un film réussi tant sur le fond que sur la forme, le penchant didactique des personnages nuit quelque peu à la narration.

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