1562 emptiness

Le groupe black metal Emptiness joue au Botanique

Saïd Al-Haddad
© BRUZZ
14/03/2017

Moi et les Emptiness, on se connaît depuis un bout de temps et une soirée au Blackout - une cave transformée en studio à Schaerbeek, c'est toujours un bon plan.

Il y a du monde autour de la table du salon, Olivier (guitare/synthés), Ivan (ingé son), Jeremy (basse/chant), Peter (guitare/drones) et Jonas (batterie). Et c'est une bière à la main qu'on se lance dans la discussion, comme à la maison. Car le Blackout, c'est plus qu'un studio underground. C'est un lieu de vie, de travail, de création.

C'est dans ce décor sobre, convivial et classieux que Emptiness couve et pond ses disques: "Le studio a été très important sur les trois derniers albums. Sans le Blackout, on aurait été incapables d'atteindre le niveau qu'on voulait. Ici on a pu se livrer à une vraie recherche dans le son, travailler notre concept et nos compos."

Not For Music, se laisse écouter comme une musique de film "Beaucoup de gens nous parlent de l'aspect soundtrack de l'album, on le voyait surtout comme un voyage." Musicalement Emptiness a, en dix-neuf ans, évolué d'un Black Metal chaotique et intense vers une musique plus éthérée dans laquelle les atmosphères prennent beaucoup d'importance: "La particularité de cet album ce sont ses aspects gothic, new wave et 1980s qui se sont greffés sans le vouloir. On était à la recherche de cette tristesse, cette mélancolie. C'est très atmosphérique mais il y a, malgré tout, une lourdeur oppressante, quelque chose qui t'aplatit complètement. C'est une manière de dire que 'le rien est notre musique', Not For Music."

Le titre de l'album se veut un peu provocateur pour mettre en avant l'atmosphère, quelque chose d'autre que de la musique. Jeremy écrit les paroles, mais il partage, il explique. "On y retrouve beaucoup d'images de la vie sur terre mais en la regardant différemment pour montrer son côté bizarre. Notre insignifiance sur terre, et celle de la terre dans le cosmos. On discute beaucoup du concept. On se lance à partir d'une émotion, au lieu de démarrer par un riff. "

Des émotions, il suffit d'évoquer Bruxelles pour en ressentir : "c'est notre ville, on est fiers d'être d'ici, mais elle est déprimante. Elle nous influence beaucoup aussi. La photo de la pochette, c'est la station de tram Anneessens, une sorte de descente vers le hellhole. Il y avait un type qui se shootait dans un coin quand on était là pour les photos. Bruxelles quoi…".

Un nouveau label, d'excellentes critiques, quelques belles dates, l'équipe n'est pas peu fière. "La date au Botanique en compagnie de deux groupes produits au Blackout, c'est une reconnaissance. C'est super de sentir que ça peut prendre. Et on voit cette étape comme le début de l'histoire du groupe, car c'est toujours ce qu'on a voulu faire."

> Emptiness - Bathsheba - Bonepipe. 30/03, 19.30, Botanique, Saint-Josse-ten-Node

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