The Wild Party fête 10 ans de débauche

Delphine Georges
© Agenda Magazine
13/05/2012
Des mots qui claquent et du jazz qui jamme dans une atmosphère de club à l’américaine… The Wild Party fête ses dix ans et plaît toujours, tant à ses interprètes qu’à un public varié. Entre théâtre, poésie et improvisation musicale, le quintet, formé par un comédien charismatique et quatre pointures du jazz, vous invite à partager une soirée de débauche en sa compagnie.

Cela fait déjà dix ans que le metteur en scène Frederik Haùgness a rassemblé, autour du comédien Benoît Verhaert, les jazzmen Laurent Delchambre (batterie), Samuel Gerstmans (basse), Mathieu Vandenabeele (piano) et Grégory Houben (trompette) pour monter The Wild Party, où l’on plonge dans le New York des années 30.

Qu’est-ce qui vous a séduit au départ dans ce projet
?
Grégory Houben
: Ce qui m’a séduit, c’est le concept, le mélange… En général, la musique de théâtre est illustrative, mais ici on sort des sentiers battus. Le but, c’était de faire de ce quintet un vrai spectacle où Benoît prend la parole de la même manière que je fais un solo de trompette.
Benoît Verhaert
: Pour être honnête, le texte, inspiré par le long poème de Joseph Moncure March, n’est pas spécialement porteur d’une philosophie profonde, mais par contre, je prends beaucoup de plaisir avec sa musicalité. Les mots claquent et l’humour est agréable.
Vous vous êtes l’un et l’autre frottés à une nouvelle discipline
?
Houben
: Pour moi, c’est comme un coup du destin parce que j’ai commencé par le théâtre. De 14 à 17 ans, j’étais inscrit dans des académies et j’étais complètement mordu. Mais à 17 ans, je suis parti un an au Brésil et j’ai été rattrapé par la musique. Donc en rentrant, je m’y suis mis à fond pour devenir musicien. The Wild Party, c’est un peu un retour aux sources.
Verhaert
: Le jazz est un style très riche, mais que je ne connaissais pas bien. À force de fréquenter Grégory et les autres, j’ai été nourri, je me suis laissé imprégner par ce style de musique. Le théâtre est aussi très rythmique et la musicalité du texte est quelque chose qui m’intéresse de plus en plus. J’ai beaucoup appris.
Après dix ans, vous n’êtes pas lassés de jouer ce spectacle
?
Houben
: Quand on est jazzman, on ne peut pas se lasser d’un concert, sinon il faut changer de métier ! Il y a toujours une grande part d’impro dans le spectacle. Bien sûr, nous avons prévu des balises car il faut des points de repère pour avoir un maximum de liberté. Et puis, le côté humain est très fort. On se connaît depuis dix ans et on est devenus amis. On se réjouit à chaque fois de se retrouver pour rejouer le spectacle.
Verhaert
: Moi, j’improvise un peu moins car j’ai mon texte et je m’y tiens… J’ai essayé d’en sortir, mais j’ai parfois été trop loin donc je suis revenu à un jeu plus sobre. Mais ça ne me lasse pas du tout, il faut à chaque fois réinventer le texte et arriver à un ensemble cohérent avec la musique. Et puis, en dix ans, on a tous fait du chemin, on a tous notre carrière. Mes collègues sont des putain de pointures du jazz ! On a beaucoup gagné en présence sur scène et on apporte chaque fois des choses différentes. Ce n’est pas pour rien que dix ans après ses débuts, le spectacle reste une priorité pour chacun de nous, même si nous avons beaucoup d’autres projets.

The Wild Party
17 > 19/5 • 20.30, €10/15/18
Atelier 210 Sint-Pieterssteenweg 210 chaussée Saint-Pierre, Etterbeek,
02-732.25.98, info@atelier210.be, www.atelier210.be

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