Resto: La Cevicheria

Envie d’une adresse qui va comme un gant à l’été ? Direction La Cevicheria, une nouvelle enseigne venue en droite ligne de Paris. Au programme, du poisson tranché et fraîchement assaisonné.

La cuisine péruvienne déferle sur le monde. Pas une grande capitale, de Londres à Madrid, qui ne lui réserve l’accueil qu’elle mérite. Bruxelles fait d’ailleurs office de parent pauvre : jusqu’ici, seule une cantine, King Kong, à Saint-Gilles, défendait avec talent l’explosion de saveurs qui caractérise les préparations de cette partie du monde. Désormais, une seconde adresse vient compléter l’offre.

Son nom ? La Cevicheria. On la doit à deux sœurs qui ont lancé la formule avec succès à Paris. Le principe ? Comme son nom le laisse présager, il est essentiellement axé sur les ceviches et tiraditos, deux spécialités basées sur le poisson cru. Plutôt que de suivre aveuglément la cuisine péruvienne, l’enseigne s’amuse à réinventer le genre.

On a pu en faire l’expérience le temps d’un repas du soir placé sous le signe de la chaleur. C’est en terrasse que l’on a donc testé l’adresse – un coup d’œil sur l’intérieur a révélé un décor qui vaut le détour, entre mobilier chiné, bar semi-circulaire et pan de mur d’un vert éclatant.

Mauvais départ
Dès l’arrivée, on pointe un personnel bien décidé à débiter du ceviche. La consigne appliquée rappelle les États-Unis où les serveurs poussent les consommateurs… à consommer. C’est dommage, surtout lorsque l’on vous vend une assiette guacamole et tortillas (8 euros) beaucoup trop froide pour que l’on puisse goûter quoi que ce soit et que quelques minutes plus tard on vous la retire en raison d’une table exiguë n’ayant pas la place pour accueillir le reste des plats.

Heureusement, ce mauvais départ est compensé par trois préparations qui prouvent du talent : un tiradito de thon gingembre (15 euros), un poulpe kalamata (16 euros) et un autre tiradito, du bar au combawa (16 euros). Chacune des assiettes décoiffe les papilles en raison d’une avalanche d’ingrédients : grenade, citron vert, coriandre, piments, oignons rouges…

C’est d’une fraîcheur absolue. On voyage en restant sur place. Hélas, à chaque fois, une erreur grossière empêche que l’on adhère totalement. Ainsi des cinq pauvres lamelles de courgettes que l’on vous vend chaudement sous l’intitulé de « ceviche de courgettes jaunes ». Pour 7 euros, c’est clairement de l’arnaque.

ma/lu/Mo > za/sa/Sa: 12.00 > 15.00 & 19.00 > 23.00