Demandez à votre entourage de citer trois noms de sculpteurs célèbres et il y a de grandes chances qu’Auguste Rodin soit mentionné.

Le Parisien qui doit sa renommée au Penseur, au Baiser et aux Bourgeois de Calais nous a quittés il y a cent ans. Ce qui lui vaut une exposition au Grand Palais à Paris ainsi qu’un film sur ses heures de gloire. Si vous voulez notre avis, la sélection de ce film en compétition officielle à Cannes est un cas classique de chauvinisme français.

Cela ne tient pas à la prestation du fiable Vincent Lindon ni à la photographie soignée du Belge Christophe Beaucarne mais à la faiblesse du scénario et des dialogues qui frisent le ridicule. Le réalisateur Jacques Doillon s’applique à élargir nos connaissances sur Rodin. Question : un documentaire, une exposition ou une monographie ne conviennent-ils pas mieux à cette tâche ?

Doillon n'offre pas plus qu'une version améliorée de télévision scolaire. Les dialogues, bourrés d'informations, manquent de naturel. Afin qu’il soit bien clair pour le spectateur avec quelles pointures Rodin discute de son génie, de sa non-reconnaissance et de sa soif de modernité, le nom des intéressés est ajouté, par sécurité, en fin de phrase. Parfois, Rodin parle à ses sculptures. L'expo vaut dix fois le film.

> Rodin. FR, dir.: Jacques Doillon, act.: Vincent Lindon, Izïa Higelin

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