Bestiaire imaginaire à la MNF

(© Maureen Vanden Berghe)

Samedi soir avait lieu la 7e édition de la Museum Night Fever. À cette occasion, l’asbl Mac Swell et le Muséum des Sciences Naturelles ont fait appel à une quarantaine d’artistes qui ont livré au public leur vision du règne animal. Ils se sont transformés en scientifiques fous et ont laissé s’échapper les bêtes de leurs mondes intérieurs en déroulant sur la mezzanine du musée les pages d’une étrange encyclopédie. Petite rétrospective des artistes les plus marquants.

(Similitudinem Arboris © Nadia Berz – © Erik Svetoft – Métissage © Vincent de Trazegnies)

Les illustrations de Nadia Berz semblent tout droit sorties d’un bestiaire tribal. Ses dessins sont accompagnés de textes reprenant les caractéristiques de ces animaux imaginaires et les raisons de leur extinction. De quoi faire planer le doute sur leur éventuelle existence. Les créatures du Suédois Erik Svetoft se classent elles entre les insectes et les crustacés. Leur côté effrayant est contrebalancé par des couleurs douces. Vincent de Trazegnies aime lui aussi créer des hybrides. Chat à nageoires, perroquet à tentacules… toute une série d’êtres imaginaires qui trouveraient bien leur place dans une bande dessinée fantastique. Et enfin, Bisser et ses traits travaillés qui donnent une impression de matière. Tantôt inquiétants, tantôt adorables, on hésiterait à caresser ses petits protégés si on les croisait aux abords d’un bois. 36 artistes au total participaient à cette oeuvre collective intitulée « the Encyclopedia on Unusual and Weird Animals » et réalisée à l’initiative de Tamar Kasparian, dont on peut retrouver l’entièreté ici.

(© Bisser – Aspirosaurus © Alex Mayo – Panthera Onca © Mr.X)

On quite la Mezzanine pour s’aventurer un peu plus loin dans le musée et découvrir cette fois le traité de paléocryptozoologie bordélique à l'usage des illuminés dessiné par Alex Mayo et accompagné des textes du Révérend D. Avec des créatures comme l’Aspirosaurus ou le Mammuthus Siphonarius, ils entreprennent de rendre hommage à quelques créatures préhistoriques tombées dans l’oubli.
Mr. X dresse quant à lui le portrait d’animaux qu’on aurait bien pu croiser au Paléolithique. Les couleurs sont éclatantes et les traits réalistes. On y croirait ! Aucun doute que ce soir-là, les artistes venus des quatre coins de la Belgique (et du monde) ont fait pâlir Mère Nature.