Made in Belgium

(À perdre la raison © Kris Dewitte)

Depuis 2005, à la fin de l’année, le Be Film Festival revient sur la production cinématographique belge des douze mois précédents. Le festival est actuellement accueilli par la Cinematek et Bozar. 2012 n’était pas une année exceptionnelle, mais le cinéma belge n’a plus besoin de ça pour livrer quelques films bons voire excellents. Joachim Lafosse a fait forte impression au niveau international avec À perdre la raison, une exploration lucide et accessible des circonstances qui poussent une mère à tuer ses quatre enfants. L’interprétation d’Émilie Dequenne vous noue l’estomac. On trouve d’autres scènes poignantes dans le film de Felix Van Groeningen qui succède à De Helaasheid der dingen (La merditude des choses) : The Broken Circle Breakdown. La mort de leur fille de 6 ans est une épreuve trop dure pour un couple de musiciens fanatiques de bluegrass.

(The Broken Circle Breakdown / Welcome Home)

Le festival offre une dernière chance de voir sur grand écran des films comme le poétique Little Black Spiders de Patrice Toye, 38 témoins, avec lequel Lucas Belvaux incite à la réflexion, ou le visuellement imparable The Invader de Nicolas Provost. Mais il se tourne aussi vers l’avenir avec des avant-premières. Dans Au nom du fils de Vincent Lannoo, une croyante, présentatrice d’une émission de radio catholique, se heurte frontalement, après le suicide de son fils, à une Église qui protège des pédophiles. Bruxelles joue un rôle important dans Welcome Home, la triple quête de Lila, jeune femme bilingue. Pour son premier long métrage, Tom Heene a tout de suite obtenu un ticket pour une présentation au festival de Venise. Avec des DJ sets, des débats et la présence de plusieurs réalisateurs et acteurs, on a mis tout en œuvre pour en faire un chouette festival.

Be Film Festival 26 > 30/12, pass: €15/20, Paleis voor Schone Kunsten/Palais des Beaux-Arts & Cinematek, 02-507.82.00, www.befilmfestival.be