Ce film belge a été réalisé avec les meilleures intentions, a gagné deux prix au festival d’Amiens et montre que Christelle Cornil en a assez dans le ventre pour jouer des rôles principaux. Mais, soit dit sans offense, il n’y a guère plus à se mettre sous la dent. Une jeune femme sans emploi de Charleroi hérite d’une maison délabrée située dans un coin perdu et inhospitalier de Corse. Elle décide de s’y rendre, contre l’avis de ses parents et de son petit ami. Elle trouve que vendre la maison sans l’avoir vue serait trahir sa grand-mère. Et à 30 ans passés, il est grand temps de faire quelque chose qui ne soit pas raisonnable, ou du moins d’essayer d’échapper à sa monotone existence. En Corse, elle découvre une autre manière de vivre : moins confortable mais plus proche de la nature. Pierre Duculot fréquente depuis des années le circuit des courts métrages et a eu l’occasion, sur le tard, de tourner un long. Ça se voit, il adore la Corse, mais il ne réussit pas à rendre son hommage à l’île de Beauté intéressant sur le plan dramatique. Et ce qui est franchement irritant, c’est qu’il se comporte avec les spectateurs comme un maître d’école : les dialogues sont trafiqués pour expliquer tout de a à z. Un gars dans un café utilise l’expression « au cul du loup », il dit tout de suite ce qu’elle signifie (un trou perdu) et qu’il s’agit d’une expression. Ça ne nous convainc pas.
Au cul du loup •
FR, 2011, dir.: Pierre Duculot, act.: Christelle Cornil, François Vincentelli, Roberto D’Orazio, 82 min.

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