Dès qu’on met le nez dehors, c’est plein de choses incompréhensibles ». C’est tout à fait ça, se dit-on, alors que nos plaies saignent toujours après une énième attaque brutale sur nos cœurs déjà meurtris. Ce n’est pourtant pas dans les rues de Bruxelles – où l’on tente de combler les pertes par un amour désespéré – que nous avons recueilli ces mots, mais dans les premières pages de la bande dessinée d’Ancco Mauvaises filles, publiée récemment chez l’éditeur français Cornélius et qui fait l’objet d’une petite exposition – ô combien bienvenue – au Centre Belge de la BD.
À la fin des années 90 la Corée du Sud sombre dans la crise économique. La jeune Jin-joo file un mauvais coton : elle fume, passe ses nuits dehors, exaspère ses profs et fait vivre un enfer à ses camarades. À la maison et à l’école, la violence est le seul langage d’application. Et lorsqu’elle trouve un peu de chaleur humaine auprès de la rebelle Jung-ae, elle prend la fuite avec elle. Le chemin de la liberté mène le duo dans un bar à hôtesses. L’abus les attend au tournant, la désolation est la seule mélodie audible. Pour Jin-joo c’est le catalyseur d’une vie meilleure, pour Jung-ae un point de non-retour.
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