Sugar : par les yeux d’un chat
Que peut-il bien se passer dans la tête d’un chat ? Le dessinateur flamand Serge Baeken tente d’apporter des éléments de réponse en croquant avec légèreté et une belle inventivité la vie de Sugar et de quelques-uns de ses congénères.
BD | Sugar, ma vie de chat ●●●
Serge Baeken Dargaud, 80 P., €16,45
Des planches en noir et blanc de 24 cases (4 sur 6) carrées. C’est le schéma strict qui sert à la fois de contrainte et de piste d’envol à l’imaginaire de Serge Baeken. 24 cases qui, dans un premier temps très bref, sont utilisées classiquement, une par une, avant que ne commence un jeu formel audacieux où elles se regroupent par 2, 3, 4, 5, 6... pour former ensemble des décors s’emboîtant sur la page à la manière des briques d’un Tetris. Chaque planche repose sur un découpage particulier où Baeken utilise avec beaucoup d’ingéniosité les zooms et le champs/contrechamps afin d’alterner points de vue des chats et points de vue des humains et de donner à voir, avec une grande économie de mots, le temps qui passe. Comme dans ce plan fixe sur une des pièces de l’appartement progressivement vidé pour un déménagement ou celui sur la façade revenant dans quatre sections verticales qui correspondent à quatre étapes de la rénovation. Le temps passe et c’est toute l’existence de Sugar qui est ici retracée, « cent soixante-deux ans de vie de chat sans une plainte, soit dix-huit ans d’humain, la limite d’âge absolue pour un félin », et même, de manière plus courte, celle des autres chats (Tim, Jeff, Igor, Maya...) de l’auteur. Le dessin est classique, le propos est léger, certes, mais tellement bien saisi (la machine à laver qui rend fou, le pigeon mort rapporté avec fierté...) que l’on prend beaucoup de plaisir à côtoyer ces matous.
Serge Baeken Dargaud, 80 P., €16,45
Des planches en noir et blanc de 24 cases (4 sur 6) carrées. C’est le schéma strict qui sert à la fois de contrainte et de piste d’envol à l’imaginaire de Serge Baeken. 24 cases qui, dans un premier temps très bref, sont utilisées classiquement, une par une, avant que ne commence un jeu formel audacieux où elles se regroupent par 2, 3, 4, 5, 6... pour former ensemble des décors s’emboîtant sur la page à la manière des briques d’un Tetris. Chaque planche repose sur un découpage particulier où Baeken utilise avec beaucoup d’ingéniosité les zooms et le champs/contrechamps afin d’alterner points de vue des chats et points de vue des humains et de donner à voir, avec une grande économie de mots, le temps qui passe. Comme dans ce plan fixe sur une des pièces de l’appartement progressivement vidé pour un déménagement ou celui sur la façade revenant dans quatre sections verticales qui correspondent à quatre étapes de la rénovation. Le temps passe et c’est toute l’existence de Sugar qui est ici retracée, « cent soixante-deux ans de vie de chat sans une plainte, soit dix-huit ans d’humain, la limite d’âge absolue pour un félin », et même, de manière plus courte, celle des autres chats (Tim, Jeff, Igor, Maya...) de l’auteur. Le dessin est classique, le propos est léger, certes, mais tellement bien saisi (la machine à laver qui rend fou, le pigeon mort rapporté avec fierté...) que l’on prend beaucoup de plaisir à côtoyer ces matous.
Serge Baeken en dédicace : 6/2, 16.30 > 19.00, Brüsel Flagey, réservations indispensables: flagey@brusel.com, www.brusel.com
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