Chaque mois, nous mettons les projecteurs sur un.e créateur.rice bruxellois.e. C’est au tour de Manuel leromain, designer de textiles ou selon ses mots: tisserand de couleurs. « Je puise beaucoup dans des souvenirs d’enfance. »

Formé au stylisme à Strasbourg, Manuel Leromain est venu à Bruxelles en 2016 pour suivre un Master en Design textile à La Cambre. Et depuis il y est resté. Des vêtements à la nappe, de la couverture aux coussins, en passant par le tapis et la tapisserie, il aime produire des textiles qui combinent les matières et varient les techniques. En avril, il présentera ses tapisseries à la Design Week de Milan dans le stand collectif de Belgium is Design dans la section SaloneSatellite dédiée aux prototypes inédits.

D’où vient votre attrait pour le textile ?
J’ai fait des études de stylisme à Strasbourg et je me suis rendu compte que j’étais plus fasciné par la matière textile, par la fabrication des étoffes et la réalisation des motifs que par le vêtement. Tout au long de la vie, on est entouré de textiles. C’est comme une évidence qui dormait en moi.

Tout au long de la vie, on est entouré de textiles.

Manuel Leromain

Votre inspiration vient du quotidien ?
Je puise beaucoup dans des souvenirs d’enfance. L’attrait pour la couleur et les motifs simples et quotidiens me viennent de là, je crois. J’ai grandi dans un moulin dans l’est de la France. J’étais entouré de sacs de farine qui étaient encore parfois en jute. Derrière le moulin, il y avait une rivière et autour de la campagne. Ce sont des choses qui m’inspirent beaucoup et que je retrouve aussi dans les motifs de jardin clos des tapis persans.

Une de vos séries s’intitule « Tout est permis », c’est pour vous une profession de foi ?
J’ai toujours aimé expérimenter un maximum dans le textile. Il y a tellement de possibilités, de manières d’aborder le tissage ou le tricot qu’on ne connaît pas encore. Au cours de mes études à La Cambre, nos professeurs insistaient beaucoup sur l’expérimentation, à partir de l’observation et de l’analyse de tout ce qu’on fait. Aujourd’hui, je suis toujours en perpétuelle recherche et je trouve même parfois que je ne vais pas assez loin. J’aimerais bien, par exemple, marier le textile à l'architecture ou encore explorer ses qualités acoustiques.

Instagram: @manuel_leromain

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