Cocq'Arts Festival : picorer de nouvelles plumes

Catherine Makereel
© Agenda Magazine
30/05/2014
(Faon Faon)

Plus que jamais, à l’approche des échéances électorales, les artistes se sont battus comme des coqs pour dénoncer les coupes budgétaires dans la culture et le coup de massue asséné par une réforme du statut d’artiste risquant de précariser encore un peu plus les jeunes créateurs sortant des écoles. Justement, au Cocq’Arts Festival - ainsi nommé parce qu’il se déroule près de la place Fernand Cocq à Ixelles, mais aussi parce qu’il entend distribuer quelques coquards artistiques à la ronde – c’est toute une bande de jeunes créateurs, sans grands moyens mais avec une folle rage d’en découdre, qui se serre les coudes pour montrer son inextinguible fureur et sa soif de s’exprimer, contester, caricaturer et interroger la société.

« Dans cette période de grand chambardement, il est plus que jamais crucial de se manifester », proclament Stéphanie Mangez et Cécile Balate, programmatrices du festival. « Pour survivre à la morosité ambiante, il faut réinventer des formes pour travailler ensemble et créer des synergies entre les différentes disciplines artistiques. Il y a trois ans, quand l’opportunité d’occuper le Petit Théâtre Mercelis s’est présentée, nous avons sauté sur l’occasion. Nous n’avions pas d’argent, nous ne pouvions engager personne, et malgré cela, une quarantaine d’artistes ont posé leur candidature. Depuis, ce chiffre augmente chaque année ».
(La cabine HipHipHip Ha !)

Du coup, pour la troisième édition du festival, ce sont pas moins de 25 propositions, entre théâtre, arts de la rue, danse, jeune public, musique (dont le concert de Faon Faon), lecture et exposition, qui vont se déployer à Ixelles. Pas de têtes d’affiche mais des jeunes artistes à qui l’on offre une belle visibilité, à défaut de moyens financiers. En théâtre de rue par exemple, Les Effigies s’affichent interroge l’image de la femme dans la pub. Sur le principe de la réclame, les comédiennes provoquent des interruptions pour vous vanter des produits alléchants. De vos rêves, elles créent vos envies. Ou créent-elles du rêve de vos envies ? Autre dispositif surprenant : La cabine HipHipHip Ha !. Sur le principe du photomaton, vous glissez un jeton dans la machine, sauf qu’au lieu d’un cliché, vous obtenez un instantané poétique, avec une vraie comédienne-manipulatrice en face de vous et une histoire visuelle. De belles découvertes en perspective !

COCQ’ARTS FESTIVAL 2 > 7/6, €5/8 par jour, Petit Théâtre Mercelis, rue Mercelisstraat 13, Elsene/Ixelles, 02-515.64.63, www.cocqarts.be

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