Alice in Wonderland et Dark Shadows n’étaient pas de mauvais films. C’est juste que Tim Burton nous a habitués à mieux. Frankenweenie n’atteint pas son top 3 mais apporte tout de même une heure et demie de plaisir cinématographique comme seul Burton sait nous en servir. Avec un brio décalé, sensibilité et témoignant d’une imagination fertile. Ça déborde d’amour pour les films d’horreur et pour les personnages avec une case en moins. Mon petit doigt me dit que le jeune héros de ce film d’animation en stop-motion, en noir et blanc et en 3D est très proche de Burton lui-même.

Frankenweenie se base sur un court métrage qu’il avait animé à ses débuts mais que son employeur, Disney, avait trouvé trop macabre. Dans une banlieue parfois cruelle, bête et grossière, le solitaire Victor Frankenstein ne s’entend pas très bien avec ses parents. Son père l’oblige à jouer au base-ball alors qu’il préfèrerait faire des petits films dans son grenier avec son très enthousiaste chien Sparky dans le rôle principal. Hélas, son seul ami se fait écraser par une voiture. Plus inspiré par son excentrique professeur de sciences que par le mythe auquel renvoie son nom de famille, Victor déterre son chien, le recoud comme il peut et, avec l’aide d’un orage, réussit à le ramener à la vie. Et ce n’est pas trop grave si de temps en temps il y a une oreille ou une queue qui tombe et qu’il faut recharger le canidé comme un téléphone portable. Mais comment garder cette résurrection secrète pour ses parents ? Les problèmes s’aggravent quand les compagnons de classe de Victor réussissent eux aussi l’expérience et réaniment leurs animaux de compagnie décédés. L’histoire qui englobe le tout manque un peu de piquant : toute cette petite bande pas toujours très aimable s’en tire plutôt bien, toutes nos pensées vont au professeur de sciences flanqué à la porte. Mais il y a quelques scènes qui sont de véritables bijoux : inventives visuellement, originales et pleines d’esprit. Avec Frankenweenie, Burton se ressuscite lui-même.

Frankenweenie •••
US, 2012, dir.: Tim Burton, 87 min.

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