Je crois que je comprends Marion Hänsel. Et si pour une fois on faisait un film sans effusion de sang ? Avec des gens comme vous et moi. Avec une aventure qui se limite à un trajet improvisé vers une station de ski en France parce que le fiston a eu un accident sur les pistes et que les assurances refusent le rapatriement en renvoyant à ce qui est écrit en tout petit en bas du contrat. Le trajet oblige les parents à passer quelques jours ensemble pour la première fois depuis un divorce digéré et pardonné mutuellement. Aucun des deux ne veut revivre le passé, mais aucun ne peut cacher qu’ils se sont connus intimement. L’essentiel, c’est qu’ils ne se crêpent pas le chignon mais qu’ils sont gentils et attentionnés l’un pour l’autre. Comme ils essaient d’être gentils et attentionnés envers un auto-stoppeur qui remonte vers le nord ou avec une petite fille en route vers le village. Un peu comme vous et moi (dans mes bons jours) essayons d’être aimables.
Olivier Gourmet et Marilyne Canto relèvent le défi de faire quelque chose de ces scènes ordinaires tournées avec le sourire. C’est tout à l’honneur d’Hänsel de ne jamais se reposer sur ses lauriers et de tenter toujours de nouvelles choses. Mais je ne peux vraiment pas me montrer plus clément. La Tendresse est aussi monotone qu’une connaissance qui vous raconterait pendant une heure ce qu’il a vécu en route vers son congrès à Lausanne. Et sur le chemin du retour. Chaleureux, bien intentionné, mais soporifique.

LA TENDRESSE ●
BE, 2013, dir.: Marion Hänsel, act.: Olivier Gourmet, Marilyne Canto, Adrien Jolivet, 78 min.

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