Maintenant que les banques n’ont plus d’argent, nous devrions peut-être leur offrir un cadeau pour la fin de l’année. Ma proposition : des places pour le nouveau film de Costa-Gavras. Gad Elmaleh y incarne un banquier qui se retrouve à la tête d’une grande banque européenne. Au lieu d’être un brave homme de paille pour les grands actionnaires français et américains, il fait tout pour consolider son pouvoir et devenir encore plus riche que monstrueusement riche. Comparé à Marc Tourneuil, Gordon Gekko de Wall Street est un enfant de chœur. Organiser sans sourciller de grands tours de licenciements pour ramasser les fameux bonus n’est qu’une mise en bouche pour le vrai boulot. Qui revient à voler les pauvres pour rendre les riches encore plus riches. Ce monstre moderne se désigne lui-même comme un Robin des Bois d’aujourd’hui. Avec mépris et un manque d’éthique hallucinant : voilà la manière dont lui et ses collègues abusent du manque de régulation et du pouvoir pour prendre les gouvernements en otages. Le pouvoir se fonde sur l’idée que la société ne peut pas avancer sans les banques. Avec cette sorte de banques-là, on ne peut pas avancer non plus.
Le fait que la presse française ait cassé Le Capital est bien triste. Bien sûr, c’est peu subtil. Oui, la charge de Costa-Gavras est lourde et ses meilleurs films (Z, Missing) datent de plusieurs années. Mais son indignation est justifiée, sa charge soulage et son thriller financier et satirique contient de bien intéressantes informations.

Le Capital ●●
FR, 2012, dir.: Costa-Gavras, act.: Gad Elmaleh, Gabriel Byrne, 113 min.

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