On a du mal à imaginer ça de quelqu’un qui porte un si doux prénom, mais Ombline n’hésite pas à rentrer dans le lard. Ce qui lui vaut quelques soucis. Blesser les policiers venus arrêter votre petit copain, ce n’est pas une bonne idée. Elle prend trois ans de prison et une fois derrière les barreaux, elle se rend compte qu’elle est enceinte. La loi française l’autorise à s’occuper pendant 18 mois de son bébé, Lucas. Un berceau dans une cellule trop petite avec peu ou pas de lumière du jour, c’est dur. Ne pas pouvoir sortir alors que votre enfant a besoin de l’aide d’un médecin, c’est dur. Les gardiens, les juges et les assistants sociaux qui vous tiennent à leur merci avec la menace de vous reprendre votre fils, c’est dur. Heureusement, Ombline est une dure. Cela évite au film de tomber dans le misérabilisme.
Si je n’avais pas déjà vu le très semblable Leonera de l’Argentin Pablo Trapero, j’aurais été plus enthousiaste. Stéphane Cazes commet quelques fautes dans son premier long métrage. De temps en temps, il cède brièvement au mélodrame et cela nuit au naturalisme. Il reprend de nombreux clichés du drame carcéral (le conflit avec le gardien tout-puissant, la bagarre entre détenus et les compagnons de cellule qui dealent) et aurait pu se décharger d’un thème ou deux. Mais s’il en tire les leçons, un bel avenir l’attend. Mélanie Thierry (La Princesse de Montpensier), dans un rôle exigeant, sauve l’ensemble. Grâce à elle, on se souviendra d’Ombline.

Ombline ●●
FR, 2012, dir.: Stéphane Cazes, act.: Mélanie Thierry, Corinne Masiero, 95 min.

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