Pink Screens : mélange des genres

Niels Ruëll
© Agenda Magazine
04/11/2014
Un couple gay en difficulté, Asia Argento, du pulp lesbien et du punk féministe: voici quatre rendez-vous inratables de cette édition du festival Pink Screens.
Love is strange
Depuis 40 ans, Ben, peintre retraité, et George, professeur de musique, partagent leur table et leur lit, leur amour et leurs souffrances. Leur mariage les met dans une sale situation : George perd son job dans une école catholique, ils ne sont plus en mesure de payer le loyer de leur appartement et sont contraints de vivre séparés. Leur amour sera-t-il assez fort pour surmonter cet obstacle ? Le film d’ouverture de Pink Screens est une comédie dramatique réconfortante du scénariste et réalisateur Ira Sachs, qui a fait fureur il y a deux ans dans les festivals avec Keep the Lights On. La complicité entre les deux acteurs, John Lithgow (The World According to Garp, Dexter) et Alfred Molina (Frida, Spiderman 2), est un vrai régal.

Incompresa
Cette treizième édition de Pink Screens zoome sur le jeune cinéma italien, dont fait partie l’actrice culte Asia Argento (New Rose Hotel, Transylvania). Dans son quatrième film en tant que réalisatrice, elle suit une fille qui, dans les excès des années 80, se retrouve livrée à son sort quand son père, un acteur superstitieux et égocentrique, se sépare de sa belle-mère (Charlotte Gainsbourg). Elle a toutes les raisons de se sentir incomprise et de s’apitoyer sur sa situation, mais, avec une bonne dose de couleurs et de musique, Asia Argento montre qu’elle dispose aussi d’une imagination débridée, du sens de l’aventure et d’une ouverture d’esprit. La fille de l’icône de l’horreur Dario Argento jure qu’Incompresa n’est pas autobiographique.
Lesbian Pulp Fiction Show
Pas de festivals sans événements. Lors du Lesbian Pulp Fiction Show, des militantes liront en trois langues des romans pulp lesbiens. Pourquoi ? Parce que la culture lesbienne n’est pas anecdotique, mais aussi parce que c’est un acte de résistance contre les modèles hétérocentristes dominants. Aux États-Unis, dans les années 50 et 60, sont sortis d’innombrables romans à deux sous avec des couvertures colorées où des lesbiennes étaient présentées comme des prédatrices à l’appétit sexuel effréné. La plupart des auteurs étaient des hommes, mais il y a quand même quelques femmes qui se sont approprié le genre et ont signé des livres qui donnent une bonne idée de la culture lesbienne de l’époque.
The Punk Singer
« Si le film est une énième lettre de fan peu inspirée, Hannah mérite du moins une telle dévotion », a-t-on pu lire dans le magazine américain Slant. On ne sait pas si Slant juge trop sévèrement ce documentaire ou pas, mais le fait que Kathleen Hanna mérite un hommage, c’est une évidence. Elle a défrayé la chronique comme porte-parole du mouvement féministe Riot grrrl et les amateurs de musique la connaissent comme la meneuse du groupe punk Bikini Kill et du trio electroclash Le Tigre. « I believe in the radical possibilities of pleasure babe », crie-t-elle sur le single I Like Fucking. Un statement de poids.

Pink Screens • 6 > 15/11, Cinéma Nova, www.pinkscreens.org

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