Wolf Children

Oubliez The Croods, oubliez Pinocchio, le meilleur film d’animation actuellement dans les salles, et de loin, est sans aucun doute Les Enfants Loups de Mamoru Hosoda, connu pour La Traversée du temps. Même si son emploi des couleurs est fantastique, certainement quand il chante les splendeurs de la nature, ce n’est pas au niveau de l’animation proprement dite qu’Osoda fait reculer les limites du genre. Mais, bon, qu’est-ce qu’il raconte bien, et qu’est-ce que son intrigue est attachante, délicate et émouvante ! Sans jamais verser dans la mièvrerie et toujours avec un humour de circonstance et un zeste de poésie. Le titre est un peu inquiétant. Les héros du récit, ce ne sont pas les enfants loups, mais bien leur jeune mère. Si douce, si bonne, si sage, si courageuse, et si belle et souriante que l’on en reste bouche bée. Hana ne se décourage pas quand son mystérieux et séduisant amoureux meurt avant même d’avoir pu lui expliquer comment éduquer des enfants qui, comme lui, sont mi-hommes, mi-loups. Hana quitte la ville pour une maison retirée à la campagne où Ame (née pendant la saison des neiges) et son petit frère Yuki (né pendant la saison des pluies) peuvent s’ébattre, être téméraires et faire toutes ces choses qui accompagnent leur croissance, sans peur d’être dérangés.

On a la sensation d’être très privilègiés de pouvoir être ainsi témoin de leur intimité. Un deuxième thème important de cette épopée émouvante sur l’éducation des enfants réside dans l’harmonie de la vie avec une nature qui mérite tout notre respect, sans être pour autant toujours suave. Un film supérieur.

Wolf Children ●●●●
JP, 2012, dir.: Mamoru Hosoda, 117 min.