20 ans de fête

Pour les 20 ans de Jour de Fête, 50 musiciens débarquent à Recyclart avec leur mix de musiques aux influences tropicales. Et pourtant, la fanfare prétend être 100% bruxelloise. Le tout début de l’histoire remonte à la fin des années 70. Plusieurs membres actuels jouaient alors dans la fanfare Sauce Riche, le premier ancêtre de Jour de Fête, comme le raconte l’arrangeur/compositeur Michel De Rudder. « Après, on a formé le groupe Combo Belge autour des mêmes personnes. Puis il y a eu une petite période de vacances avant que Catherine Parmentier ne réunisse à nouveau un nombre plus important de musiciens, semi-professionnels et amateurs, pour former une nouvelle fanfare. Le point commun entre les trois groupes est l’idée de faire une fanfare qui plonge ses racines dans les fanfares traditionnelles de village, mais avec un répertoire très différent, afro-cubain et jazz, et des arrangements plus sophistiqués ».

Comment s’est construit votre répertoire ?
Michel De Rudder : Je suis très curieux de nature, j’aime beaucoup de styles différents. Quand j’entends un morceau qui me plaît, je vois si je peux l’arranger pour notre fanfare. Mon goût personnel est très éclectique, il en est donc logiquement de même avec le répertoire de Jour de Fête.

Vous mêlez mambos, calypsos, tangos, musiques sud-africaine, roumaine et japonaise, mais vous vous présentez comme une fanfare 100% bruxelloise ?
De Rudder : C’est assez exotique en effet, mais vous savez, Bruxelles est très cosmopolite, ce répertoire reflète bien le multiculturalisme de notre ville. Notre chef d’orchestre, Émile Schram, a joué dans pas mal de groupes de salsa comme trompettiste. On est tous des Bruxellois, souvent aux origines très lointaines, mais quand même Bruxellois ! (rires) Il y a aussi des morceaux plus belges ou venus de fanfares européennes.

Lors de vos sorties, on remarque que vous attachez beaucoup d’importance à l’aspect visuel.
De Rudder : C’est ce qui nous distingue des uniformes des fanfares traditionnelles. Chez nous, c’est une tout autre conception : c’est plutôt fantaisiste et exubérant, partant dans tous les sens et peu discipliné. Et très coloré, ça doit être un plaisir à voir.

Vous venez de sortir votre troisième album. Quoi de neuf ?
De Rudder : C’est une continuité par rapport aux albums précédents, ça reste très éclectique. La musique brésilienne, avec la samba et la bossa-nova, prend le dessus parmi les musiques latines, et il y a deux reprises des Beatles, ce qu’on n’avait jamais fait avant. Chaque album est l’aboutissement de notre travail en live : quand on commence à posséder le répertoire, on enregistre. Mais les concerts restent notre activité principale.

Vous serez vraiment 50 sur scène à Recyclart ?
De Rudder : C’est une estimation. Nous sommes un groupe amateur avec quelques semi-professionnels. Tout dépend donc du nombre de musiciens qui peuvent se libérer. Impossible d’avoir toujours la même formation. En général, on est entre 20 et 25 musiciens, mais pour l’anniversaire, tout le monde essaie de venir car personne ne veut manquer cette fête !

Jour de Fête + party 8/12, 20.30, gratis/gratuit/free, Recyclart, Ursulinenstraat 25 rue des Ursulines, Brussel/Bruxelles, 02-502.57.34, info@recyclart.be, www.recyclart.be