Adja Fassa, voyageuse initiatique

Révélée sur la scène de l’AB à l’occasion de la grande finale du dernier concours Sound Track, Adja Fassa immortalise à présent son timbre envoûtant sur Ironeye, un recueil de cinq titres pétris de mélodies soul-jazz et d’un sens raffiné du R&B.

Signé sur les rangs du label Sdban (ECHT!, Black Flower, STUFF.), ce premier disque est assurément une belle carte de visite. À ranger, précieusement, entre les ouvrages d’Erykah Badu, de Solange ou ceux de Lianne La Havas. Mais avant de tutoyer une telle perfection derrière son micro, la chanteuse bruxelloise s’est illustrée sur les planches en tant que comédienne.

Diplômée de L’Académie royale des beaux-arts de Gand (KASK Gent), la jeune femme crée des spectacles imaginés aux confins du théâtre, de la performance et du chant. Intriguée par les traditions venues d’ailleurs, curieuse de découvrir d’autres façons d’envisager la réalité, Adja Fassa délaisse ses créations artistiques pour entamer un long voyage initiatique. D’abord à travers l’Inde, puis au Népal, elle s’initie aux pratiques ancestrales du yoga et explore les bienfaits de la méditation.

Ressourcée
De retour en Belgique, ressourcée et transfigurée comme jamais, elle étudie le jazz et le chant au Conservatoire de Louvain. Connectée à ses émotions, en phase avec ses convictions, l’artiste utilise alors ses chansons comme autant de pistes de réflexion sur sa personne, son rapport aux autres et au monde. Affrété d’une dimension spirituelle, le répertoire porté par Adja Fassa interroge notre époque et ses contradictions, sans oublier de s’abreuver à la source du gospel et des musiques sacrées. À la jonction de la modernité et de mélodies héritées du passé, Adja Fassa tire son épingle du jeu. Sans forcer.