Baden Baden : cure par la pop

Nicolas Alsteen
© Agenda Magazine
16/01/2013
(© Naia Lassus)

À l’image de son nom de scène, Baden Baden voit double : en français ou en anglais, le charme des chansons agit au-delà des mots. Comme pour mieux se préserver des maux. Car chez ces Parisiens, la mélancolie a la saveur des jours heureux.

Installé sur les berges de la rive gauche, le trio parisien Baden Baden cajole la pop sur un premier album bilingue, Coline. Eric Javelle (voix, guitare), Julien Lardé (guitare) et Gabriel Vigne (percussions) troussent des histoires impressionnistes : des petits morceaux de vie chavirant au gré de mélodies distinguées.

Baden Baden présente la particularité de chanter à la fois en français et en anglais. C’est un parti pris ou de l’indécision?
Julien Lardé :
Au début, c’était un plaisir personnel. Avec le temps, cela a contribué à construire l’identité du groupe. Si notre culture musicale s’ancre davantage sur le territoire anglo-saxon, on reste persuadés que certains sentiments s’expriment mieux à travers le français. À un moment, on s’est interrogé sur la pertinence de ce double usage linguistique. Et puis, plutôt que de se prendre la tête, on a choisi d’en faire une particularité.

Dans une interview accordée à un magazine français, vous revendiquiez l’influence musicale d’un groupe belge, Girls In Hawaii…
Lardé :
L’été où l’album Plan Your Escape est sorti, Baden Baden est monté dans le bus. Pas pour une tournée, mais pour partir en vacances. Pendant tout le trajet, on s’est écouté le disque des Girls In Hawaii à fond sur les routes de Corse. Toute notre vie, on associera leur musique à des images de bonheur, des instants inoubliables. Leurs chansons cristallisent des émotions intenses. On essaie d’évoluer dans la même optique musicale, en captant une certaine intensité.

Baden Baden accorde un soin tout particulier à ses clips vidéo…
Lardé :
Aujourd’hui, la perception du public est directement influencée par les aspects visuels et graphiques qui entourent la musique. Les médias, blogs et réseaux sociaux occupent une fonction primordiale dans la diffusion de ces images. Nous avons toujours travaillé nos vidéos en amont pour essayer de capter au mieux l’essence des chansons, de retranscrire en images ce que la chanson suggère. Le clip vidéo, c’est une façon d’intéresser les gens au son par un autre biais que la musique.



Le nouvel album s’intitule Coline. On retrouve des traces de cette mystérieuse égérie dans Glory Lies et Good Heart. Qui est-ce ?
Lardé :
Ce prénom féminin ne constitue pas vraiment un fil rouge. C’est un peu comme notre nom de groupe : quelque chose d’un peu abstrait. C’est une fille à travers laquelle on peut s’identifier pour différents ressentis : de l’amour, de l’amitié, des regrets...

Votre nom de scène, justement, appelle une question élémentaire : avez-vous déjà eu l’occasion de visiter la station thermale de Baden-Baden ?
Lardé :
C’est vrai que, dans l’esprit des gens, Baden-Baden, c’est avant tout une ville allemande chargée d’histoire et de traditions. Ce qui nous plaît dans ce nom, c’est sa sonorité. Et, comme nous n’y sommes jamais allés, l’endroit colporte de nombreux fantasmes : des images romantiques, voire mélancoliques. Pour nous, Baden Baden est un état idyllique, une utopie. C’est un endroit rêvé. Mais chacun reste libre d’y associer ses idées, pensées et obsessions. Un jour, on jouera peut-être là-bas. Baden Baden en concert à Baden-Baden, ce serait drôle, non ? (Sourire)

BADEN BADEN
• 18/1, 19.30, €13/16, Botanique, Koningsstraat 236 rue Royale, Sint-Joost-ten-Node/Saint-Josse-ten-Noode, 02-218.37.32, info@botanique.be, www.botanique.be

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