Belgian Beatbox Championship

Benjamin Tollet
© Agenda Magazine
30/05/2013
Pendant la cinquième édition du Belgian Beatbox Championship, des jeunes beatboxers de talent en provenance des trois régions du pays s’affronteront au KVS. Le gagnant gagne un billet pour les championnats mondiaux de la discipline à Berlin. « Dans le beatbox, tu es tout seul. C’est bien qu’il y ait un peu de compétition, mais cela reste amical, nous sommes une grande famille. Il n’y a pas d’hostilité dans le milieu du beatboxing », nous confie Kris Strybos, aka Scale sur l’importance de l’existence d’un championnat belge. « Chaque année le gagnant va représenter nos couleurs aux championnats mondiaux de Berlin. Beatbox.be intervient à hauteur des frais de transport. » Scale est l’hôte et l’organisateur des championnats belges mais aussi le père spirituel du beatbox en Belgique.

Le beatbox est l’émission rythmée de sons de façon à imiter un morceau instrumental avec sa voix. « Le beatbox produit le son sur lequel les rappeurs peuvent rapper. Il existe partout dans le monde entier, sans paroles et donc dépasse les barrières linguistiques. » Le beatbox est né début des années 80 dans le Bronx comme un produit dérivé de la culture hip-hop, mais, depuis, il s’est popularisé aussi en dehors du milieu hip-hop grâce à des figures telles que Bobby McFerrin, Michael Winslow. « Je vais bientôt répéter avec Zap Mama pour leur nouveau show, ce qui prouve que le beatbox est aussi apprécié en-dehors de la culture hip-hop », dit Scale qui a aussi pris part à Bezette Stad/Ville Occupée, une production du KVS qui a fait le tour de l’Europe entière.
« Le beatbox fait partie intégrante de la culture hip-hop et le hip-hop c’est plus que quelques numéros de rap sur Studio Brussel: c’est aussi des graffiti, du dj’ing, de la breakdance, du mc’ing et du beatbox », précise Scale. « Faire du beatbox est très honnête, tout vient d’une seule et même source, à savoir ta voix. Ton niveau dépend réellement de tes talents, de ta persévérance et de combien tu y travailles. Il n’y a pas d’échappatoire. En plus, c’est bon marché. Tu n’as pas besoin d’installation sonore, ni même d’un micro. C’est ça le charme, tu utilises ta voix comme un instrument. »

Scale accorde beaucoup d’importance à la dimension belge du championnat. « La collaboration et l’interaction entre francophones et Flamands peut être très stimulante. Il y a deux maîtres de cérémonie : B-Flow pour la partie francophone et moi comme Flamand », précise l’Anversois. Il n’y a que les citoyens belges qui puissent participer, on ne peut faire de bruits qu’avec la bouche, aucun instrument n’est admis sur scène et les participants ne peuvent pas se toucher. « Tous les candidats participent à un premier tour de qualification, seize vont être retenus qui vont « se battre » en duel. Le gagnant de chaque duel poursuit et atterrit en quart-de-finale, puis en demi-finale, et enfin dans le grand duel final. Il s’agit de prouver ce dont tu es capable. L’un fait un beat, l’autre essaye de faire mieux, plus vite ou avec davantage de variations. Il faut être inventif. » Le jury se compose du champion britannique de beatbox ReepsOne, de la championne mondiale féminine Bellatrix et du Bulgare Skiller, l’actuel détenteur du titre mondial pour hommes. (© Jonas Roosens)

Belgian Beatbox Championship 1/6, 19.00, €9/11, KVS_BOX, Arduinkaai 9 quai aux Pierres de Taille, Brussel/Bruxelles, 02-210.11.12, www.kvs.be

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