Les Nuits : pop éthérée des Wave Machines

Nicolas Alsteen
© Agenda Magazine
03/05/2013
Depuis Liverpool, Wave Machines laisse entrevoir les jolies graines de Pollen. Riche en mélodies pop et en refrains sexy, ce second album cultive des champs synthétiques de première qualité. Un terrain fertile à découvrir pendant Les Nuits.

Certains groupes suscitent l’emballement collectif dès la première récolte. D’autres, au contraire, doivent retrousser leurs manches et s’y prendre à plusieurs reprises avant de voir leurs chansons éclore sur les ondes. Wave Machines fait partie de cette seconde catégorie. Avec leurs hymnes psychédéliques secoués de mélodies funky, les quatre Anglais auraient déjà pu revendiquer les lauriers de MGMT dès leur premier essai (Wave If You’re Really There). Passé inaperçu dans nos contrées, cet album cède aujourd’hui sa place à Pollen, un disque de pop qui butine des tubes sucrés, éthérés et terriblement sensuels.

Malgré sa bonne tenue, votre premier album a rencontré un succès mitigé. Quelle attitude avez-vous adoptée à l’heure d’enregistrer Pollen ?
Tim Bruzon (chanteur) : On pensait attaquer l’enregistrement du disque dans la foulée du premier. J’ai composé une dizaine de morceaux. J’étais prêt à les enregistrer. Mais, en les réécoutant, ils m’ont déplu. J’ai donc décidé de les balancer et de songer tranquillement à la suite. Cette logique va à contre-courant de la tendance actuelle. Désormais, si on ne se dépêche pas de sortir de nouvelles chansons, d’autres groupes t’éjectent de l’actualité. On a choisi de prendre le temps de bien faire les choses. En plus, sur le plan familial, la période était agitée. Dans le groupe, tout le monde a commencé à se marier et à faire des enfants : tout ce qu’il faut éviter à la veille d’une nouvelle tournée ! (Rires)

Vous êtes originaires de Liverpool. Cette ville nous ramène toujours aux Beatles. En comparaison avec Londres, la scène de Liverpool semble éprouver quelques difficultés à s’exporter. Comment l’expliquer ?
Bruzon : La ville de Liverpool a largement exploité l’aura des Beatles pour imposer son image de marque dans la culture britannique. Le problème, c’est que cette initiative a jeté un voile sur le reste des productions locales.
La complexité des relations humaines tient une place importante dans vos chansons. D’autres thèmes sont-ils explorés sur Pollen ?
Bruzon : Certains sujets liés à l’actualité se sont imposés en cours de route. Le morceau Blood Will Roll, par exemple, fait écho au scandale politico-médiatique qui a secoué l’Angleterre en juillet 2011. Des journalistes du Sun et du News of The World avaient piraté les messageries téléphoniques de témoins et de célébrités dans différentes affaires. Cette affaire a tellement marqué l’actualité qu’il m’était impossible de l’ignorer au moment où je finalisais l’album.

Vos nouveaux morceaux ont vu le jour dans une église. Vous recherchiez l’esprit saint ?
Bruzon : (Rires) Des messes y sont toujours célébrées, mais on n’y assistait pas. Cette église est un établissement communautaire où des plasticiens exposent des œuvres, où des musiciens s’installent en résidence. Elle est située à proximité du centre-ville de Liverpool. On a eu l’occasion de travailler au sommet de la bâtisse, dans un endroit magnifique. Le son du nouvel album doit beaucoup à la réverbération naturelle des lieux.

Les Nuits: Wave Machines • 7/5, 19.00, €17/20, Botanique, Koningsstraat 236 rue Royale, Sint-Joost-ten-Node/Saint-Josse-ten-Noode, 02-218.37.32, www.botanique.be

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