London Grammar: If You Wait

Tom Peeters
© Agenda Magazine
02/11/2013
On est rarement vraiment bluffé par une voix. Celle d’Hannah Reid a une ampleur tellement saisissante qu’on se rend vite compte qu’on n’a pas fini d’en entendre parler. En combinaison avec la palette sophistiquée de son groupe, ça donne un premier album, If You Wait, qui fait tout de suite des étincelles.
CD | London Grammar ●●●
If You Wait indiepop (Metal & Dust)

Il y a des expériences moins agréables dans la vie que de découvrir la voix puissante d’Hannah Reid. On a déjà pu l’entendre avec London Grammar sur le titre Help Me Lose My Mind du duo dance britannique Disclosure, mais c’est seulement sur leur premier album que sa portée vous submerge complètement. Les trois amis étudiants de Nottingham n’ont d’ailleurs absolument pas besoin de ces beats dominants pour faire impression. Bien sûr, la hype ne pouvait que suivre. Mais des morceaux comme Hey Now, Stay Awake et Wasting My Young Years sont suffisamment solides pour y survivre. Le plus fort, c’est qu’avec sa voix mélancolique, Reid réussit à demeurer dans la retenue. Comme si les membres du groupe avaient compris qu’il était encore temps pour le drame. Dans ce sens, la belle reprise de Kavinsky ne détonne pas du tout. On a comparé la chanteuse avec Kate Bush et Alison Moyet, et même avec Adele, mais l’accompagnement doucement trip hop lui donne un caractère justement plus contemporain et plus hypnotique.
Tout n’est pas encore au point et le trio manque d’expérience : ils ont écrit leur premier morceau il y a un an à peine. Mais rien n’est aussi excitant qu’un poussin qui sort de l’œuf, assoiffé de vie, surtout si ses pépiements sont aussi addictifs.

3/11, 19.30, SOLD OUT!, Botanique

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