Smadj : coup de frais sur les traditions

Un interprète non-classique en résidence chez Bozar Music ? C’est une première et cet honneur revient à Smadj, le multi-instrumentiste virtuose de l’oud et producteur franco-tunisien qu’on a déjà pu voir au Palais des Beaux-Arts lors du festival Balkan Trafik, avec le Silk Road Music ou encore aux côtés de la chanteuse d’origine anglo-égyptienne Natacha Atlas. « C’est beaucoup d’honneur et de responsabilité, il faut être à la hauteur de cette belle et grande maison de musique. C’est un challenge, j’aime ça », confie Smadj. Smadj a préparé de nouveaux projets qui donneront un bel aperçu de son travail : « mon éclectisme, ma passion, mon respect des traditions, mon amour du contemporain et ma folie ». La résidence commence le 29 septembre avec le concert du Stringz Quintet, qui réunit des jeunes talents du monde arabe et du Maghreb. « C’est un projet né sur scène pour soutenir les révolutions arabes. L’idée est de donner des interprétations nouvelles et fraîches à des classiques arabes ou turcs et à des compositions personnelles », raconte Smadj. « Il montre une facette générique de mon travail : partir du classique et essayer de le moderniser tout en le respectant... »

Pour l’album et le projet live Fuck the DJ (23/11), Smadj combine les traditions hip-hop et les grooves urbains avec les sons ottomans et orientaux pour un résultat très dansant, alors que son concert en duo avec le joueur de kora malien Ballaké Sissoko (9/2) sera sans doute bien plus intimiste. Au printemps (31/5), Smadj invitera ses amis musicaux – dont Natacha Atlas et Ballaké Sissoko – pour clôturer sa résidence.

SMADJ PRÉSENTE STRINGZ QUINTET 29/9, 20.00, €18, Bozar, rue Ravensteinstraat 23, Bruxelles/Brussel, 02-507.82.00, www.bozar.be