Vaya Con Rios: Gabriel s’échappe dans la musique

© Agenda Magazine
26/01/2012
«J’espère un jour atteindre l’endroit où se cachent les chansons que j’entends dans ma tête», dit Gabriel Rios à la veille de ses deux dates en forme de rétrospective à l’AB. «Mais d’abord, il faut que je traverse une fameuse couche de crasse».

« Je suis vieux et chiant », lâche-t-il alors qu’il me reconduit après l’interview à la gare de Gand-Saint-Pierre. « La preuve : j’écoute du classique à la radio ! » En cette journée de décembre particulièrement grise, on voudrait lui dire qu’on n’est pas d’accord. Clin d’œil de l’intéressé.
Gabriel Rios, la trentaine bien entamée, vient d’atterrir de New York et repart bientôt au Texas pour une réunion de famille. Dans exactement un an, le monde disparaîtra. Du moins si on en croit le calendrier maya. Rios est incollable là-dessus, lui qui dévore pendant son temps libre des ouvrages scientifiques comme Une histoire de tout, ou presque de Bill Bryson et se plonge dans les théories de penseurs futuristes comme Ray Kurzweil. « Les gens pensent tout de suite aux désastres et aux catastrophes, mais les Mayas parlaient plutôt d’un changement de conscience, pas d’une mort physique. Ces peuples du passé avaient des clés pour regarder le monde d’une autre manière. Mais nous les avons perdues ».

Observer, se détacher de soi : pour lui, c’est un aspect important. Pour prendre une bouffée d’oxygène, le Gantois de Porto Rico a quitté il y a un an et demi la calme campagne de De Pinte pour rejoindre la jungle frénétique new-yorkaise - d’abord Brooklyn chez son (ex)girlfriend, la comédienne et mannequin Delfine Bafort, ensuite Harlem chez sa sœur et aujourd’hui Chinatown, à Manhattan. Loin de ce havre tranquille que la Belgique était devenue, là où un large public l’a adopté depuis Broad Daylight. Rios aime ce genre de changement de cap. Ainsi, il y a deux ans, il a balancé à la poubelle son album enregistré à LA avec Money Mark (Beastie Boys), parce qu’il ne le sentait pas. Il a ensuite dissous son groupe et a enregistré avec le pianiste de jazz Jef Neve et le percussionniste Kobe Proesmans The Dangerous Return, où une pop épurée se marie au jazz et au classique. À des lieues de la pop latino de ses deux premiers albums.
Sur la pochette de The Dangerous Return, tu as un œil ouvert et un fermé. C’est comme ça que tu regardes le monde?
Gabriel Rios: Je voulais un portrait, pour dire que c’est un disque qui parle de moi, pas du préfabriqué. On avait des photos avec les yeux ouverts et avec les yeux fermés, mais ce n’est qu’en les mélangeant qu’on est arrivé à ce qu’on voulait. Je suis très lucide et en même temps, je veux m’échapper de la réalité. J’évolue entre ces deux extrêmes : réalisme et fuite hors du réel. Quand je sens que je plonge, je m’échappe dans la musique.

Lire la suite dans AGENDA, p. 6.
Lees het Nederlandstalige artikel op brusselnieuws.be.

Gabriel Rios
2 & 3/2 • 20.00, €25 (2/2: solo, 3/2: avec Jef Neve, Kobe Proesmans et d’autres invités)
Ancienne Belgique boulevard Anspachlaan 110, Brussel/Bruxelles,
02-548.24.24, info@abconcerts.be, www.abconcerts.be

Fijn dat je wil reageren. Wie reageert, gaat akkoord met onze huisregels. Hoe reageren via Disqus? Een woordje uitleg.

Read more about: Muziek

Iets gezien in de stad? Meld het aan onze redactie

Site by wieni