Les 3 meilleurs spectacles de théâtre de la semaine

Voici les trois meilleurs spectacles de théâtre selon BRUZZ.

LE VERFÜGBAR AUX ENFERS
Le verfügbar s’apparente au gastéropode. Son anatomie se réduit à un tube digestif, généralement vide. Perpétuellement affamé, il est la plupart du temps employé pour des travaux de force. Cette créature à l’existence peu enviable était un prisonnier politique réfractaire et corvéable à merci par leurs boureaux. Déportée à Ravensbruck en 1943, l’ethnologue et résistante française Germaine Tillion y a écrit une opérette satirique qui décrit le quotidien de ces prisonnières rebelles. Interprétée avec fougue et intensité par une jeune troupe de comédiennes chanteuses, cette pièce revenue d’entre les morts conjugue l’humour, la poésie et l’effroi.
> Théâtre Marni. > 10/12, 20:00, Ixelles

LES ENFANTS DE DOM JUAN
Dom Juan, le séducteur athé jeté aux enfers, pour réapprendre le vivre ensemble? Le modèle n’est pas des plus consensuels, surtout dans un quartier populaire d’une ville meurtrie par des attentats islamistes, mais le choc peut se révéler salutaire. Sam Touzani et Ben Hamidou composent un duo irrésistible entre un acteur-formateur idéaliste et anticonformiste et le concierge d’un grand théâtre, méfiant et pragmatique. Dans l’atmosphère caniculaire d’une ville plombée par la réalité, les deux hommes nomment les choses se racontent l’un à l’autre et grâce au théâtre, balisent les chemins de l’intégration et de la réconciliation.
> Maison des Cultures et de la Cohésion Sociale de Molenbeek. 07/12 > 1/12, 20:00 (18/12 à 15:00), Molenbeek

NOUS SOMMES PAREIL... & ALI
Chemise blanche, pantalons noirs, deux corps, trois jambes. Le géant unijambiste Hedi Thabet et l’athlétique Mathurin Bose redessinent leurs corps à force d’entrechats, de sauts et de coups de béquilles. Leurs chorégraphies tendres, poétiques, étranges, parfois violentes, brouillent les pistes entre danse et acrobatie. Dans la première pièce, la belle Artémis Stavridi, en robe de mariée glisse et saute sous les jambes, sur les épaules, sans arriver à choisir un homme. La mélancolique mélodies du Rebétiko, jouée sur scène magnifie ses élans pour les hisser loin du présent.
> Théâtre National. 06/12 > 10/12, 20:15, Bruxelles