(Mystery Magnet © Reinout Hiel)
Pour son édition 2013, le Festival International des Brigittines nous renvoie La crise et le grand large. Une thématique à ne pas prendre littéralement mais plutôt comme une invitation à s’ouvrir à l’imagination, à explorer le trouble et l’obscur que nous impose la crise pour mieux la mettre à distance.
Au programme, treize spectacles qui mêlent danse et théâtre pour partager un état du monde, une expérience de la réalité. Des corps et des mouvements habités d’inquiétudes, d’ironie et de défiance. Avec Mystery Magnet (18/8), l’imaginaire surréaliste de la plasticienne et scénographe Miet Warlop bouscule tous nos repères dans une hallucination colorée. 7ways du Coréen Geumhyung Jeong (21 > 23/8) joue sur la confusion entre animé et inanimé, humain et objet comme pour saisir une menace qui s’insinue dans l’air. Dans Les buveuses de café de la Cie Mossoux-Bonté (23 & 24/8), c’est l’univers feutré d’un salon qui se lézarde, emmenant dans sa chute le vernis social de deux élégantes. Avec Black Out (27 & 28/8), le Suisse Philippe Saire nous donne à voir l’inéluctable métamorphose de trois personnages soumis à la loi d’une mystérieuse matière noire. Dans Effraction de l’oubli (29 > 31/8), Camille Mutel revient à l’ultime frontière avec le monde, celle du corps. Un corps qui se contorsionne et se désarticule pour en faire voir l’étrangeté sous sa primitive nudité.
Festival International des Brigittines • 16 > 31/8, €8/12 (Passparlà (5 représentations): €35/55; Passpartout (toutes les représentations): €80/120), Les Brigittines, Kleine Brigittinenstraat 1 Petite rue des Brigittines, Brussel/Bruxelles, 02-213.86.10, www.brigittines.be
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