1576 moeras van ganshoren

Oasis (1): Le Marais de Ganshoren

Michaël Bellon
© BRUZZ
27/06/2017

Cet été, nous partons à la recherche de petits coins peu connus de nature sauvage à Bruxelles. Dans ce premier volet de la série, nous enfonçons nos pieds dans les terrains humides du Marais de Ganshoren et du Bois du Laerbeek.

Deux lignes de chemin de fer longent le Marais de Ganshoren et le Parc Roi Baudoin mais la nature ne se laisse pas faire et offre au promeneur suffisamment d’occasions de s’égarer avec bonheur.

Le Bois du Laerbeek est plutôt connu du grand public. Un couple chevronné et leur poussette s’y fraient aisément un chemin. Mais le Marais de Ganshoren requiert davantage d’instinct de survie. Comme point de départ de notre expédition, on opte pour le petit pont que la rue Antoine Baeck forme au-dessus de l’avenue de l’Exposition.

C’est là que se divise le chemin de fer en provenance de Jette, une voie poursuivant sa route en direction de Asse, l’autre de Berchem-Saint-Agathe.

Cette dernière continuera de jouer à cache-cache pendant notre vagabondage. L’enchevêtrement de sentiers, recouverts ou non d’arcades buissonneuses, force constamment à choisir un côté ou l'autre. Et vous voilà d'un coup nez à nez avec un passage à niveau.

Ce qui n’est pas sans danger au vu des trains qui passent encore par ici. Sans compter que la flore locale, d’une espèce particulièrement sadique, s’est permis de coloniser le panneau de signalisation censé avertir les promeneurs du trafic ferroviaire.

La famille grenouille
Le Marais de Ganshoren a de nombreux visages. Les onze hectares reconnus réserve naturelle, récemment restaurés après avoir été asséchés en vue de travaux d'infrastructure qui ne devaient jamais voir le jour, hébergent deux petites mares reliées entre elles et à Molenbeek.

Des lapins sautillants nous indiquent le chemin jusqu’à la première où le croassement de ce qui s’avère rapidement être des grenouilles, se fait entendre. Une famille nombreuse à la gorge enflée et toute de vert vêtue flotte à la surface de l’eau, totalement indifférente à notre présence. On a compris le message.

On les laisse en paix et on se remet en route. Qui aime s’abriter à l’ombre des feuillages, choisit la végétation. Qui affectionne le panorama, choisit la prairie, derrière laquelle se dressent les logements sociaux aux couleurs tape-à-l’œil de Ganshoren comme autant de Télétubies disproportionnés.

Alors que le cimetière de Ganshoren se trouve à notre droite, nous atteignons la deuxième marre réquisitionnée par un héron et des canards, pour ensuite déboucher sur la rue du Bois. De l’autre côté de la rue, on observe un nomanswood où il n'est pas exclu de croiser un renard.

Le sentier sur le parking de la maison des jeunes t’Ongeluk mène à un terrain d’entreprises à Zellik où un espace naturel, au réservoir d’eau géré par Natuurpunt, reçoit de temps à autre la visite d’une innocente couleuvre.

Lorsque vous pénétrez la rue du Bois à droite et que vous passez la maison des jeunes, vous arrivez au Bois du Laerbeek. Après avoir franchi les sinuosités et ascensions entre les barrières de prairie, vous voilà non loin d'une petite marre, c'est à ce lieu que le Bois du Laerbeek doit son nom. Une clairière («het laar » en néerlandais) est une trouée dans un bois, à cet endroit se trouvait jadis une petite carrière qui s’est remplie d’eau avec le temps.

L’été, l’épaisse végétation rend la clairière moins visible mais avec un peu de chance vous verrez une tortue, véritable terreur pour la faune et la flore, se dorer la pilule au soleil. Dernière étape : le Chalet du Laerbeek, datant de 1908. Celui-ci héberge une brasserie avec une terrasse, un jardin et une merveilleuse plaine de jeu.

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