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(© Philippe Jolet & Thomas Dessein)

Dans le cadre de La langue française en fête, le collectif Les Alices présente Les mots perdus, un spectacle jeune public librement inspiré du fameux Prince de Motordu de Pef.

C’est l’histoire d’un roi qui, à cause d’un défaut de prononciation, ne parle plus la même langue que ses sujets, les mots changent et changent de sens. Le roi n’est pas compris. Du coup, un petit problème de langage devient un problème pour tout le royaume. Un problème que chacun interprète de la manière qui l’arrange. Un percepteur un peu dictateur qui veut enfermer le roi dans un langage normatif ou des conseillers qui affirment que ce n’est pas à lui de s’adapter au peuple mais au peuple de s’adapter au langage du roi. Bref, une sacrée embrouille qui va déclencher une révolte. Avec ce spectacle destiné a priori au jeune public, le collectif Les Alices poursuit son travail d’exploration des genres et des thèmes, traversant le miroir des perceptions et des faux-semblants pour raconter des histoires de notre temps.

De quoi est né ce spectacle ?
François Kah : On voulait partir du plaisir de jouer avec les mots, du pouvoir des mots et des mots du pouvoir, une thématique universelle. C’est la continuation d’un thème qui parcourt tous nos spectacles, pas tous destinés au jeune public.

Qu’est-ce que ça implique de vous adresser à un jeune public ?
Kah : Du point de vue dramatique, ce n’est certainement pas plus facile. Il ne s’agit pas de proposer un spectacle tout public en version simplifiée. Cela demande une écriture spécifique, beaucoup d’empathie et de générosité.

Cela signifie plus de liberté aussi ?
Natalia Dufraisse : La force de notre collectif, c’est de jouer sur plusieurs tableaux. On fait aussi bien des performances que des spectacle pour adultes et du jeune public. À la base de ce projet, il y avait cette idée d’opéra pour enfants avec l’envie d’en rajouter plutôt que d’en retirer. On ne verra pas un comédien qui arrive seul sur scène avec sa petite valise d’accessoires. La force du spectacle est dans la prise de risque. Ce n’est pas courant de se retrouver à six, dont deux régisseurs, sur scène.

Vous jouez avec les mots mais ce n’est pas pour autant un spectacle verbeux ?
Kah : C’est un spectacle très visuel. C’est verbal au sens poétique. Pour le côté visuel, on s’est inspiré de Malevitch qui avait aussi un rapport particulier avec les mots. Une fois qu’on a installé la situation, on peut s’éloigner des mots et on peut s’amuser avec des écritures scéniques qui passent par le son, le mouvement, l’univers visuel et les costumes. Les Alices est un collectif où se mêlent différents types de gens et différentes productions. On passe du spectacle adulte, des performances au jeune public. Ce qui rassemble tous ces projets, c’est la recherche sur les codes dramatiques. Dans Les mots perdus, il y a un travail du son et de l’espace avec une dramaturgie qui mêle les contes de fées et les échos de problématiques plus contemporaine, comme les révolutions tunisiennes et le Printemps arabe. Notre processus de création démarre sur une base écrite, puis beaucoup de choses émergent en impro sur le plateau. Nous sommes le reflet du monde et des acteurs qui le composent.

LES MOTS PERDUS (7+)
19/3, 16.00, La Vénerie, www.lavenerie.be & 23/3, 14.00
Centre culturel d’Anderlecht - Escale du Nord, www.escaledunord.net

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