Ryōji Ikeda, pionnier de la musique numérique, s’expose

Présent à l’affiche des Nuits Botanique en mai dernier, le compositeur Ryōji Ikeda revient à Bruxelles cet été, le temps d’une grande exposition audiovisuelle à la Galerie Almine Rech.

Pionnier de la musique numérique, le producteur japonais s’est révélé à l’aube du 21e siècle aux confins de la techno, de l’IDM (Intelligent Dance Music) et de pulsations d’une précision chirurgicale. Innovateur, l’artiste compose ses morceaux à partir de signaux sinusoïdaux, orchestrant ensuite les sons produits à l’aide de véritables formules mathématiques.

Son approche est également aux origines du « glitch », un genre électronique partagé aux côtés de personnalités comme Pole ou Alva Noto. Orfèvre du son, Ikeda renouvelle aussi les arts visuels par le prisme de théorèmes atypiques. Envoûtantes, voire hypnotiques, ses installations immersives répondent ainsi à un découpage cartésien des formes et des matières. Sollicité aux quatre coins du monde, Ryōji Ikeda expose régulièrement ses créations visionnaires.

Déjà aperçu à Paris, au Centre Pompidou, au Musée d’art contemporain de Montréal ou au Musée national d’art moderne de Tokyo, son travail est désormais visible à la Galerie Almine Rech. Après cette étape bruxelloise, le Japonais s’envolera pour Tartu, capitale culturelle européenne 2024, où il prendra ses quartiers au cœur du Musée national estonien. De quoi offrir ses vues imprenables à l’Europe entière.