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Review

Coup de cœur cinéma: la résistance selon Walter Salles

Niels Ruëll
© BRUZZ
25/02/2025

Notre rédacteur cinéma Niels Ruëll partage son coup de cœur du mois de Mars: I'm Still Here de Walter Saler.

«Se poser une question à soi-même / ainsi commence la résistance / ensuite poser cette question à un autre.» Ces célèbres vers du poème de Remco Campert pourraient sembler appartenir à un autre temps, mais ce serait une naïveté de les considérer comme un écho du siècle passé.

Aujourd'hui encore, le nombre de grandes nations dirigées par des ennemis de la démocratie, voire des adeptes d'idéologies abjectes, ne cesse de croître. Walter Salles, le réalisateur brésilien, s'est posé une question, qu'il a traduite en film. Après treize ans d'absence, il revient sur le devant de la scène avec I'm Still Here, son premier long métrage depuis plus d'une décennie.

Les treize années précédentes, Salles était la coqueluche des cinéphiles grâce à des œuvres marquantes comme Central do Brasil, On the Road, ou The Motorcycle Diaries, où Gael García Bernal incarnait un jeune Che Guevara.

Amour et persévérance

Dans I'm Still Here, Salles mêle son sens aigu du style à son humanisme pour raconter une histoire qu'il connaît de près. En 1971, Rubens Paiva, militant et homme politique brésilien, est enlevé par la police secrète à son domicile de Rio de Janeiro. Il ne reviendra jamais. La dictature militaire brésilienne (1964-1985) n'hésitait pas à recourir à la torture, au meurtre et aux disparitions forcées pour écraser toute opposition.

La famille de Rubens Paiva, nombreuse et unie, a vécu des décennies d'incertitude, poursuivant inlassablement la quête de vérité sur le sort de leur père. Leur dignité dans la persévérance, leur résistance incarnée dans un sourire radieux, résonne comme un exemple. "Nous sommes toujours là."Puissions-nous avoir le moins possible à suivre cet exemple.