La commémoration du centenaire de la Grande Guerre est en cours depuis un moment.

Même si l’ambitieux et, par moments, impressionnant film français Au revoir là-haut plonge dans l’enfer de la Première Guerre mondiale, il sert surtout une histoire picaresque et entraînante racontant une amitié mouvementée entre deux vétérans démunis (un petit comptable et un dessinateur privé de sa mâchoire inférieure) qui tentent de trouver leur place dans la société au lendemain d’un conflit dévastateur.

Maillard (Albert Dupontel) et son camarade Péricourt (Nahuel Perez Biscayart, révélé dans 120 battements par minute) montent une arnaque autour des monuments aux morts. Rien de surprenant puisque ce film tragicomique est une adaptation du best-seller cynique couronné du Prix Goncourt en 2013 de l’écrivain de polars Pierre Lemaitre.

Pas de place pour le patriotisme pompeux et l’héroïsme triomphant dans cette épopée de grande envergure qui s’attaque à l’hypocrisie et à l’opportunisme aveugle de la classe dirigeante. Ici, c’est la créativité artistique qui est vénérée. Qu’il nous emmène dans les tranchées ou dans les chics salons parisiens, l’ancien comédien et réalisateur Albert Dupontel fait montre de soin, de style et aussi, parfois, d’une désinvolture étonnante. En résumé: le savoir-faire à la française.

> Au revoir là-haut. FR, dir.: Albert Dupontel, act.: Albert Dupontel, Nahuel Perez Biscayart, Laurent Lafitte

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