1555 Elles Tournent Another-time

Le festival du film Elles Tournent met les projecteurs sur les réalisatrices

SOS
© BRUZZ
24/01/2017

Sur la totalité des films que vous êtes allé voir en 2016, demandez-vous combien ont été réalisés par des femmes. Pas beaucoup, on est d'accord. Alors que les écoles de cinéma comptent autant de filles que de garçons, comment expliquer que les femmes continuent de faire figure d'exception lorsqu'il s'agit d'exercer la profession?

"Elles ont tendance à demander des budgets moins importants par manque de confiance et de modèles féminins sur lesquels se reposer", explique Céline Bataille qui compte parmi les organisatrices du festival Elles Tournent. "Il existe un réel problème d'autocensure. Les femmes vont s'orienter davantage vers les courts-métrages et les documentaires parce que ce sont des projets moins onéreux et compatibles avec une vie de famille".

La tendance des producteurs à coller l'étiquette "pas assez commercial" sur le cinéma "féminin" n'améliore en rien la situation. C'est contre ce découragement ambiant que le festival international qui entame sa neuvième édition désire lutter. Comment? En mettant les projecteurs sur ces femmes du monde entier qui parviennent au bout du parcours du combattant que constitue la réalisation d'un film.

Sans oublier la plus value qu'elles apportent au 7e art : "on observe, par exemple, que les femmes parviennent à aller plus loin que les hommes lorsqu'il s'agit de traiter de l'intime et du personnel", note l'organisatrice. "Cette année notre choix de programmation s'est porté par la force des choses sur des films très puissants. Parmi les 200 films qui nous ont été envoyés, beaucoup traitaient de femmes désirant jouer leur rôle dans la société".

Au programme: de la fiction, du documentaire, des courts-métrages, une masterclass et un workshop. Le festival s'ouvre à Bozar avec Another Time de Nahid Hassanzadeh qui s'attaque au tabou des naissances hors mariage dans les communautés traditionnelles en Iran. Autre inédit à ne pas manquer : Thank you for Bombing de l'Autrichienne Barbara Eder raconte, sans romantisation aucune, le quotidien de trois reporters de guerre.

Pour l'ancrage bruxellois, le documentaire La Chambre vide de Jasna Krajinovic suit sans jugement le deuil et le combat d'une mère pour la reconnaissance du statut de victime pour son fils endoctriné par les mouvances islamistes et parti combattre en Syrie où il a trouvé la mort à l'âge de 19 ans. Poignant.

> Elles tournent. 26/01 > 29/01, lieux divers

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