1621 a prayer before dawn
Review
Score: 4 op 5

A Prayer before Dawn

Niels Ruëll
© BRUZZ
20/06/2018

Il existe un film ayant pour cadre l’univers carcéral encore plus brutal qu’Un Prophète, Les Poings contre les murs et même Midnight Express. Il s’agit de A Prayer Before Dawn. Vous voilà prévenu.

Avis à ceux qui ont tendance à fermer les yeux pendant les scènes de violence réaliste et à ceux qui n’apprécient pas plus que ça de voir quelqu’un être roué de coups et pisser le sang : restez loin d'A Prayer Before Dawn (Une Prière avant l’Aube). Ce film est plus brutal qu’un hooligan ayant consommé trop de speed et plus dangereux qu’un criminel en cavale qui n’a plus rien à perdre.

Ne vous attendez ni à une exploration sensible de la psyché humaine ni à une réflexion sur le système judiciaire thaïlandais ou à une tragédie shakespearienne. Le réalisateur Jean-Stéphane Sauvaire (Johnny Mad Dog) ne s’est pas cassé la tête à trouver un message. What you get is what you see. Mais pour le coup, vous en voyez des choses.

Un jeune junkie britannique atterrit dans la prison thaïe de Klong Prem où il doit partager une cellule avec une dizaine de meurtriers et de violeurs. La première nuit, ceux-ci menacent de lui transpercer l’œil s’il refuse d’assister à un viol. La victime ne tient pas la matinée. Les jours et les nuits suivants ne sont guère plus réjouissants. Billy Moore, une interprétation mordante et très physique de Joe Cole de Peaky Blinders, a la chance de parler couramment le langage de la violence. Une place dans l’équipe de boxe thaïe de la prison améliore sensiblement sa situation. Sauvaire tient les clichés à distance, préférant s’en tenir à l’incroyable récit de survie du vrai Billy Moore.

Le réalisateur et son équipe font oublier au spectateur qu’il s’agit de fiction. Le torrent de cruauté et les bagarres atroces sont étalés sans gêne et sans glamour cinématographique mais avec une attention toute particulière pour les détails du lieu, une bonne dose de sang, de sueur, de pisse, de gerbe et autres jus humains, avec un intérêt pour les histoires que les corps et les regards des acteurs secondaires, souvent des ex-taulards, racontent. Vous avez l’habitude des films violents ? Cela n’y changera rien : le flot de violence répulsive et la menace permanente vous mettront K.-O.

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