1628 Les Petits Bouchons
Review
Score: 4 op 5

Les petits Bouchons: La meilleure nouvelle de la rentrée

Michel Verlinden
© BRUZZ
07/09/2018

Longtemps défigurée par de lourds travaux, la chaussée d’Alsemberg retrouve son lustre grâce à une adresse imparable: Les Petits Bouchons. La meilleure nouvelle de la rentrée.

Avec son ambition nourricière et ses contours démocratiques, le bistro est à nos yeux le genre le plus crucial de la restauration. Hélas, il faut avouer qu’il s’est un peu perdu en cours de route. L’époque en a étouffé la spontanéité sous cette formule hybride qui a fait florès: la bistronomie.

Attention, pas question de renier cette dernière, elle nous a offert de bons moments. Seul hic, sa tendance à en faire des tonnes, son oubli d’une nourriture simple et directe. Bonne nouvelle, un bistro digne de ce nom a ouvert ses portes avant les vacances. Le nom de l’établissement évoque à lui seul ces cantines, telles qu’on les trouve du côté de Lyon, où si vous dites que vous êtes au régime… on vous indique la porte de sortie.

Avec Sylvie en salle et Tom en cuisine, un couple originaire de Mouscron qui s’est aussi fait remarquer en Bretagne, Les Petits Bouchons se découvre comme une adresse de caractère. Le décor? Garanti pur jus: miroirs biseautés, carrelage d’époque, luminaires Art Nouveau, chaises bistro et joli comptoir où poser le coude. La forme épouse donc parfaitement le fond.

Côté carte, c’est un véritable régal pour l’amateur, d’autant plus que les entrées s’affichent sous 15€ et la grande majorité des plats sous 20€. Hareng super gourmand de la maison David (13,50€) servis avec des pommes à l’huile, os à moelle rôti au thym (12,50€) mais surtout remarquable, à nos yeux la seule du genre dans la capitale, andouillette beaujolaise de fraise de veau (18,50€). Un rêve bistrotier.

Impossible de s’en tenir là, on veut explorer la carte au maximum. Ainsi du Saint-Nectaire affiné par Julien Hazard servi avec ses petits compagnons odorants (8€ la sélection) ou, pour le même prix, le trop bon riz au lait maison. On pointe aussi un choix exemplaire de bières d’artisans - saison Cazeau au sureau (5€) en direct de la pompe, XX Bitter (4€), Brasserie de la Senne (de 4,50 à 5,50€)…- et vins d’auteurs au verre façon Clos du Tue Bœuf (5,50€) ou Fleurie de Marcel Joubert (6,50€) et à la bouteille (Chardonnay 16 de Thomas Pico à 39€).

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