Avec Le Ruban Blanc et Amour, Michael Haneke remportait deux Palmes d’Or incontestées d’affilée. On en était venu à conclure qu’au plus de cheveux gris et de rides il comptait, au mieux son cinéma se portait.

Son nouveau film ne permet malheureusement pas de confirmer cette théorie. Le fragmentaire Happy End montre la décomposition d’une riche famille industrielle de Calais. La matrone Isabelle Huppert se bat contre un fils instable, un frère infidèle et renfermé, un père qui veut mourir et une jeune nièce aux traits psychopathiques.

Hanneke fait une tentative hésitante pour se montrer moins pontifiant et recycle une brochette de thèmes qu’il a exploités avec beaucoup plus de conviction dans ses films précédents: l’envie de mourir dans Amour, l’aliénation des jeunes dans Benny’s Video, l’hypocrisie dans Caché, l’aversion pour les réfugiés dans Code Inconnu.

Cela ressemble bien à une compilation. Était-il en manque de nouvelles idées ? Commente-t-il son œuvre ? Les images de smartphone et les textos qui apparaissent sur le grand écran ne convainquent pas à 100%. Les initiés profiteront de quelques moments géniaux comme un éboulement soudain, une pénible scène de karaoké, une fête qui part en vrille et un fauteuil roulant vide.

> Happy End. FR, dir.: Michael Haneke, act.: Jean-Louis Trintignant, Isabelle Huppert, Mathieu Kassovitz

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