1601 resto nona
© Saskia Vanderstichele

Une nouvelle adresse s’impose à tous les amoureux de la pizza : Nona. Situé à deux pas de la place Sainte-Catherine, le lieu a tout compris.

Tout ce que l’on gagne, on le perd. » Ce slogan s’applique parfaitement à la pizza. En raison de son succès international, cette spécialité napolitaine a perdu son âme. Loin du pays qui l’a vu naître, ce mets s’est épuisé en ne livrant plus qu’un pâle ersatz de lui-même, une sorte de carte postale kitsch et folklorique.

Heureusement, depuis quelques années, cette situation est en train de changer, engouement pour la bonne bouffe oblige. Face à un public de mieux en mieux informé, les restaurateurs ont compris qu’il ne fallait plus faire n’importe quoi.

Véritablement épatant

Nona, adresse récente du centre-ville, nous est apparu comme l’une des cantines les plus abouties en la matière. Le scénario ? Faire se croiser « proper napolitan pizza » - comprendre la tradition – et le savoir-faire des producteurs locaux. Le tout sur fond de feu de bois. Le résultat ? Véritablement épatant.

On en a eu une preuve indéniable l’autre jour. Pour être précis, on signalera que l’on a déjeuné à midi pile, c’est-à-dire quasiment seul dans la salle, ce qui ne nous a pas permis de voir comment Nona se débrouillait en situation de stress.

Toujours est-il que l’on a tout aimé : le décor de bois, granito et marbre qui évoquent une adresse intemporelle, la carte limitée à huit propositions et quelques side dishes (olives, jambon de Parme, mozzarella), le service cordial, la bonne bouille du pizzaïolo et les merveilleuses bières de chez De Ranke (XX Bitter à 3,50 euros).

Rondelles de radis blanc cru

Et la pizza ? On l’a choisie en version From Dries, with Love (10,90 euros), c’est-à-dire avec des légumes de saison. Celle-ci reposait sur un principe de pizza blanche, c’est-à-dire sans sauce tomate, qui faisait la part belle à une mozzarella belge, celle de Patrick Cornelissen (Buffl’Ardenne).

La garniture était assurée par des choux de Bruxelles légèrement dorés ainsi que par des rondelles de radis blanc cru. Soit, une association inédite à la fois tendre et croquante reposant sur des légumes d’exception – l’incroyable Dries Delanote à Ypres – et rehaussée de copeaux de parmesan.

Cette proposition originale était servie par une pâte irréprochable, fine, bien tendre au centre et plus résistante sur les bords. Bref, un véritable moment de gastronomie.

> NONA. Sint-Katelijnestraat 17-19 rue Sainte-Catherine, Brussel/Bruxelles, 7/7, 12 > 22.00

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