Le réalisme magique au cœur de la nouvelle exposition collective du Wiels

Avec sa nouvelle proposition Réalisme magique : Imaginer la nature en dés/ordre, le Wiels renoue avec ses expositions-monde comme Le musée absent (2017) et Risquons-Tout (2020) qui auscultent les tendances de l’art contemporain.

L’art n’est-il pas, par essence, magique ? Avec sa capacité d’embrasser d’un même regard ce qui est et ce qui pourrait advenir. Même dans sa facture la plus réaliste, l’art tient le réel à distance, comme pour nous inviter à s’en méfier.

Déployé dans tout le bâtiment ainsi que chez Argos, l’exposition Réalisme magique se complète d’un programme d’activités comprenant workshops, conférences, promenades et performances. Les trente artistes invités réimaginent la nature qui nous englobe, et dont nous dépendons, en bousculant, décalant notre rapport à la planète.

Notre pauvre biosphère, épuisée par l’exploitation, la dépossession et la dette, a besoin du regard des artistes. Par les moyens de la peinture, de l’image en mouvement, du son et de l’installation, elles et ils explorent différentes façons, complémentaires ou contradictoires, de tisser des liens avec les écosystèmes et interrogent les mythes du milieu « naturel », se réfugiant dans le rêve ou dans la matière et la vie à l’état brut.

Réalisme magique pense la planète, questionnant autant les implications esthétiques de notre relation avec des mondes naturels parvenus au point de rupture que les implications sociales, économiques et scientifiques de leur remise en question. ​