1792 demoiselles

| Un troquet d’origine française, parfaitement intégré dans le terroir bruxellois.

Review
Score: 4 op 5

Le Damoiselle : c'est gourmand, c'est malin

Michel Verlinden
© BRUZZ
25/03/2022

Ouvert depuis 9 ans, Le Damoiselle était passé sous nos radars. Quel dommage ! Heureusement, l'arrivée d'un nouveau duo en cuisine a permis d'ouvrir grand les yeux sur cette adresse réjouissante.

"T'aurais une bonne adresse pour lundi soir ?" Ce genre de SMS est la hantise du chroniqueur gastronomique. Bien sûr, il possède trois-quatre bons plans pour ce jour maudit de la restauration mais ses cartouches sont vite épuisées. Alors quand par hasard on découvre une nouvelle recrue, c'est la fête.

Le Damoiselle, on en avait bien sûr déjà entendu parler, surtout parce que c'était le premier emplacement du Monticelli, restaurant italien aussi brut que mythique. Pour une raison inexplicable, on n'avait pas pris le temps d'aller y jeter une fourchette. Grave erreur. On la mesure dès l'entrée dans le restaurant : la salle est comble. Ce lieu ouvert par deux Français – Mathias qui vient de Bretagne et Pauline originaire des environs de Lyon – respire la chaleur. Une sorte de chalet de montagne dans lequel le bois plante une atmosphère conviviale.

Aux murs, des clins d'œil comme on les aime, entre goût évident pour la bande dessinée (Franquin, Jijé…) et l'art actuel (des œuvres sur papier de Manon Bara). À cela, il faut ajouter des notes de couleurs vives, qu'il s'agisse d'une banquette en moleskine rouge ou du plafond vert. Mais aussi un comptoir de bois et de briques qui donne une rassurante touche bistro à l'ensemble.

Ce lieu respire la chaleur. Une sorte de chalet de montagne dans lequel le bois plante une atmosphère conviviale

Perles au menu
Le soir, un menu 3 services à 38 euros est proposé par Jona et Noémie, un nouveau duo culinaire qui à lui seul convoque la Bolivie, la France et la Belgique. Pas étonnant que la devise de l'endroit soit sous-titrée "Tous des zinneke". En entrée, on n'en revient pas de retrouver des huîtres bretonnes en provenance de Carnac, des "Perles de Yuna" n° 5 à la fois rondes et iodées. Du coup, on fait une entorse à la règle qui consiste à ne toucher à ces fruits de mer que dans la région qui les produit.

Le plat ? On mise sur une préparation végétarienne bien sentie, à savoir un gâteau de maïs à la féta. Celui-ci explose en bouche grâce à la présence de chou romanesco cru et d'un coulis de chou-­fleur à la sauce soja. Cette composition végétale est émaillée de pickles de radis et d'amusants popcorns. C'est gourmand, c'est malin, selon l'expression consacrée.

La carte des boissons est la cerise sur le gâteau en ce qu'elle est à la fois pointue et généraliste : large choix de gueuzes Cantillon qui disent la parfaite intégration au terroir bruxellois, perles nature comme La Souteronne d'Hervé Souhaut (65 euros) ou encore vin consensuel de qualité (Bourgogne Aligoté de La Chablisienne, 36 euros).

LE DAMOISELLE
Lombardijestraat 28 rue de Lombardie, Sint-Gillis/Saint-Gilles, 02-539.20.04, ledamoiselle.be
ma/lu/Mo > vr/ve/Fr 12 > 14.30 & 19 > 22.30

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